Le feuilleton de l'offre de rachat de Yahoo par Microsoft, pour un montant de 44,6 milliards de dollars, connaît un nouveau rebondissement, avec l'entrée du groupe News Corp. dans la danse.
Selon le New York Times, Microsoft et News Corp. ont engagé des discussions pour s'allier contre Yahoo ; une telle alliance permettrait à la firme de Redmond de revoir son offre à la hausse et de mettre un peu plus la pression sur les actionnaires du portail américain. Un rapprochement de Yahoo, MSN et MySpace créerait un géant de la publicité sur internet à même de concurrencer sérieusement Google.
Des négociations parvenues à un « stade sensible »
Les discussions entre les deux parties en sont à un « stade sensible », indiquent les sources du quotidien américain, mais « nous sommes loin d'un accord définitif », précisent-elles. Dans cette affaire, News Corp. est-il tenté de jouer sur les deux tableaux ? Selon le NY Times, Rubert Murdoch avait déjà proposé à Jerry Yang, P-DG de Yahoo, de jouer les chevaliers blancs quelques jours après l'offre de Microsoft. Une affirmation démentie par le patron de News Corp. lui-même.
De son côté, Yahoo négocierait un mariage avec AOL, filiale de Time Warner, et chercherait à s'allier également avec Google, selon des indiscrétions publiées hier par le Wall Street Journal. Lors d'un test qui doit durer deux semaines, le portail américain prévoit de rétrocéder à Google la gestion d'une petite partie (sur 3 % des requêtes) des publicités contextuelles et autres liens sponsorisés de son moteur de recherche aux États-Unis. Cette expérimentation ne présage en rien d'un deal plus étendu à l'avenir, a indiqué Yahoo dans un communiqué.
Aux frontières de la réglementation antitrust
« N'importe quel accord entre Yahoo et Google concentrerait 90 % du marché de la publicité sur les moteurs de recherche entre les mains de Google », a aussitôt dénoncé Microsoft, qui juge qu'un tel rapprochement serait anticoncurrentiel.
Externaliser son système de publicité contextuelle chez Google pourrait permettre à Yahoo d'accroître ses revenus et de réduire ses coûts, font valoir certains actionnaires et dirigeants de la compagnie - même si elle ne s'y est pas résolue jusqu'à présent, tant les services de recherche et la publicité sont au coeur de son business. De l'aveu même du portail, cependant, le système publicitaire de Google génère en moyenne entre 60 % et 70 % de revenus en plus que le sien.
Un éventuel accord avec AOL, dont Google alimente déjà les pages du moteur de recherche en publicité et détient 5 % du capital, rapprocherait à n'en pas douter ce dernier de Yahoo. À eux deux, Yahoo et Google détiendraient 80 % du marché mondial de la publicité sur les moteurs de recherche, estime Comscore.
Yahoo veut vendre sa peau plus cher
Selon le Wall Street Journal, l'accord avec Time Warner prévoirait, en sus de la rétrocession d'AOL à Yahoo, un investissement en cash en échange de 20 % du capital du nouvel ensemble, qui valoriserait AOL à 10 milliards de dollars. Mais la filiale de Time Warner est en perte de vitesse, et les actionnaires de Yahoo ne se sont toujours pas laissés convaincre.
Toute la publicité faite autour de ces discussions, ainsi que la menace d'un rachat massif de ses propres actions à 35 dollars, peuvent au moins permettre à Yahoo, qui ne refuse pas d'être racheté par Microsoft mais juge son offre sous-évaluée - 29,24 dollars par action -, de pousser le numéro un du logiciel à proposer un meilleur prix.
Quelle que soit l'issue de ce combat de titans, c'est tout le paysage de l'internet publicitaire qui est en train de se redessiner.
Selon le New York Times, Microsoft et News Corp. ont engagé des discussions pour s'allier contre Yahoo ; une telle alliance permettrait à la firme de Redmond de revoir son offre à la hausse et de mettre un peu plus la pression sur les actionnaires du portail américain. Un rapprochement de Yahoo, MSN et MySpace créerait un géant de la publicité sur internet à même de concurrencer sérieusement Google.
Des négociations parvenues à un « stade sensible »
Les discussions entre les deux parties en sont à un « stade sensible », indiquent les sources du quotidien américain, mais « nous sommes loin d'un accord définitif », précisent-elles. Dans cette affaire, News Corp. est-il tenté de jouer sur les deux tableaux ? Selon le NY Times, Rubert Murdoch avait déjà proposé à Jerry Yang, P-DG de Yahoo, de jouer les chevaliers blancs quelques jours après l'offre de Microsoft. Une affirmation démentie par le patron de News Corp. lui-même.
De son côté, Yahoo négocierait un mariage avec AOL, filiale de Time Warner, et chercherait à s'allier également avec Google, selon des indiscrétions publiées hier par le Wall Street Journal. Lors d'un test qui doit durer deux semaines, le portail américain prévoit de rétrocéder à Google la gestion d'une petite partie (sur 3 % des requêtes) des publicités contextuelles et autres liens sponsorisés de son moteur de recherche aux États-Unis. Cette expérimentation ne présage en rien d'un deal plus étendu à l'avenir, a indiqué Yahoo dans un communiqué.
Aux frontières de la réglementation antitrust
« N'importe quel accord entre Yahoo et Google concentrerait 90 % du marché de la publicité sur les moteurs de recherche entre les mains de Google », a aussitôt dénoncé Microsoft, qui juge qu'un tel rapprochement serait anticoncurrentiel.
Externaliser son système de publicité contextuelle chez Google pourrait permettre à Yahoo d'accroître ses revenus et de réduire ses coûts, font valoir certains actionnaires et dirigeants de la compagnie - même si elle ne s'y est pas résolue jusqu'à présent, tant les services de recherche et la publicité sont au coeur de son business. De l'aveu même du portail, cependant, le système publicitaire de Google génère en moyenne entre 60 % et 70 % de revenus en plus que le sien.
Un éventuel accord avec AOL, dont Google alimente déjà les pages du moteur de recherche en publicité et détient 5 % du capital, rapprocherait à n'en pas douter ce dernier de Yahoo. À eux deux, Yahoo et Google détiendraient 80 % du marché mondial de la publicité sur les moteurs de recherche, estime Comscore.
Yahoo veut vendre sa peau plus cher
Selon le Wall Street Journal, l'accord avec Time Warner prévoirait, en sus de la rétrocession d'AOL à Yahoo, un investissement en cash en échange de 20 % du capital du nouvel ensemble, qui valoriserait AOL à 10 milliards de dollars. Mais la filiale de Time Warner est en perte de vitesse, et les actionnaires de Yahoo ne se sont toujours pas laissés convaincre.
Toute la publicité faite autour de ces discussions, ainsi que la menace d'un rachat massif de ses propres actions à 35 dollars, peuvent au moins permettre à Yahoo, qui ne refuse pas d'être racheté par Microsoft mais juge son offre sous-évaluée - 29,24 dollars par action -, de pousser le numéro un du logiciel à proposer un meilleur prix.
Quelle que soit l'issue de ce combat de titans, c'est tout le paysage de l'internet publicitaire qui est en train de se redessiner.
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