vendredi 10 octobre 2008

Le Monde.fr est le premier site d'information sur Internet


Pour la première fois, l'OJD, l'organisme qui mesure l'audience des journaux et des sites Internet, publie "le trafic détaillé" des principaux sites (hors e-commerce) pour le mois de septembre, indique un communiqué de l'OJD vendredi 10 octobre. Désormais, les sites, dont le trafic dépasse 15 % des visites totales du groupe sont comptabilisés à part. Cette méthode permet ainsi pour la première fois de mesurer l'audience des quotidiens seuls, sans leurs filiales.
Dans le palmarès des sites grands publics, Le Monde.fr ressort en septembre comme le premier site d'information. Avec 38,4 millions de visites, il se situe en troisième position derrière les sites de Skyrock et celui des pages jaunes. Il devance donc les sites du Figaro (18,4 millions), en sixième position, de Libération (11,3 millions), huitième, du Nouvel Observateur (9,4 millions), neuvième et le site de 20 Minutes (7,3 millions), dixième.
Un classement sensiblement différent de celui publié en juillet par Médiamétrie-NetRatings. Le site du Figaro arrivait en tête avec 4,22 millions de visiteurs uniques en juillet, devant le site du Monde, avec 3,5 millions de visiteurs uniques, c'est-à-dire le nombre total d'internautes ayant visité au moins une fois le site. Mais cette comptabilisation agglomérait l'audience du quotidien, celle de ses suppléments (Madame Figaro...) et des autres sites d'information du groupe (culturel et sportif).
Selon les résultats de l'OJD, Le Monde.fr est aussi leader des sites d'information en termes de pages vues (nombre de pages regardées sur le site), à la cinquième position, avec 104 millions de pages vues, devant Le Figaro.fr (101,3 millions), et 20minutes.fr (38,5 millions). "Le marché de l'Internet ne peut devenir complètement adulte qu'à partir du moment où il y a un périmètre exact, et vérifié, avec de vrais chiffres", insiste Patrick Bartement, directeur général de l'OJD. "Cette nouvelle forme de publication des chiffres groupe et sites permet à l'OJD Internet d'assurer la transparence et la comparabilité entre les éditeurs", ajoute le communiqué de l'OJD. Une mesure qui donne selon l'organisme "une vision plus précise et détaillée de la constitution du trafic d'un groupe et permet au marché publicitaire d'améliorer la qualité de son expertise média".
S'agissant des groupes, Le Monde se situe à la deuxième place en terme de visites (44,4 millions de visites) en septembre, derrière Skyrock (196,8 millions de visites), devant le groupe Le Figaro Nouveaux Médias (29 millions). En revanche, en terme de pages vues, le groupe Le Figaro occupe la troisième place en septembre (154,7 millions), devant le groupe Le Monde (124,4 millions de pages vues). Outre le site du quotidien, le groupe Le Monde comprend aussi les sites de Télérama, de Courrier International, le Post.fr (4,6 millions de visites en septembre, selon l'OJD), etc. Le groupe Figaro Nouveaux Médias comprend aussi les sites du Figaroscope, de Explorimmo, de Sport 24, evene, ticketac... La crise financière attire les internautes vers les sites. Le site du Monde.fr a ainsi enregistré des connexions records. "Le seuil de 1,7 million de connexions par jour a plusieurs fois été franchi depuis le début de la crise, contre une moyenne de 1,5 connexion jusqu'ici", explique Boris Razon, rédacteur en chef du Monde.fr.

jeudi 9 octobre 2008

ELECTIONS AUX USA: La guerre de Sarah Palin contre les médias dérape

Un homme politique sait qu'il ne perdra jamais de point à taper sur les médias. C’était déjà ce que faisait George Bush en 2000 et 2004 lorsqu’il disait ne pas lire les journaux parce qu’il préférait obtenir ses informations de ses proches. Dans les débats et en interview, il parlait (tiens, on se met à parler de lui au passé) des « mainstream media » (les grands médias) en ayant l'air de pincer le nez.

On a aussi entendu un concert anti-média à la Convention du parti républicain mené par Sarah Palin (qui avait oublié qu’elle a fait des études de journalisme et a été journaliste) s’en prenant, après l’ex maire de New York Rudolph Giulianin, « aux médias élitistes de la côte Est.

(Pour les anglophones, Dana Milbank a tiré une vidéo très drôle de ces fantasmes de connivence des « médias élitistes de la côte Est »).

« Les prétendus grands médias »

A force de chauffer leurs supporters à blanc sur le sujet, les républicains risquent des dérapages.
Ainsi à un meeting de Sarah Palin en Floride, raconte le Washington Post, « des journalistes ont été accueillis par des hurlements et des railleries lancés par une foule de 3000 personnes ».

Palin, dont l’interview par Katie Couric de la chaîne CBS a été un désastre notoire, a dénoncé son « expérience malheureuse d’interview avec les prétendus grands médias ».

A ce moment, d’après le Washington Post :

« Ses supporters se sont tournés vers les journalistes dans la section presse, agitant des bâtons publicitaires dans leur direction et les insultant. D’autres ont crié des obscénités à une équipe de journalistes télés. Un supporter de fan a crié un adjectif raciste à un journaliste noir… »

« Tue le ! »

On ne ferait pas pleurer grand monde avec des histoires de journalistes maltraités mais l’incident pousse à s’interroger sur les effets d’une campagne négative à outrance.

Dans un autre meeting, alors que Palin s’inquiétait à haute voix des fréquentations de Barack Obama (toujours cette histoire de café de fundraising organisé en 1995 par Bill Ayers, un ancien extremiste des Weather Underground), quelqu’un a hurlé « terroriste ! ».

Le journaliste du Washington Post a aussi entendu quelqu’un crier « tue-le ! » ; les agents du service de protection des personnalités vont chercher à en identifier l’origine.

Rue89.com

Téléphones portables : la guerre des écrans tactiles


Mike Lazaridis, le président de la société canadienne RIM qui fabrique le Blackberry, est content : il est parvenu à garder ce qui fait la spécificité de ses téléphones portables : un clavier presque aussi complet que celui d'un ordinateur et satisfaire la demande d'un écran tactile, un must depuis l'arrivée de l'iPhone en juin 2007.

Le nouveau Blackberry, baptisé Storm, aura bel et bien un écran tactile. Mais pas n'importe lequel. "Il n'était pas question de taper sur un simple morceau de verre", insiste M. Lazaridis. Lorsqu'on le touche, l'écran tactile de RIM s'enfonce et produit un clic, comme si l'on tapait sur le clavier d'un téléphone. Un système qui devrait séduire ceux qui sont mal à l'aise avec un écran tactile qu'ils jugent souvent imprécis.

Le Storm a mis toutes les armes de son côté pour plaire à ceux qui sont tentés par l'achat d'un iPhone : un appareil photo numérique de 3,2 mégapixels, un GPS, un lecteur MP3, un emplacement pour loger de la mémoire supplémentaire. "Nous n'avons fait aucun compromis pour ce téléphone multimédia", plaide M. Lazaridis qui a mis seulement un an pour fabriquer ce concurrent du téléphone portable d'Apple.

Tous les constructeurs de téléphonie mobile ou presque ont dégainé leur arme anti-iPhone. Ils mettent en avant des caractéristiques souvent impressionnantes pour le vendre.

LG, après le succès du Viewty (3 millions d'exemplaires vendus en 10 mois dont 700 000 exemplaires en France), compte sur le Renoir. Il est doté d'un appareil photo numérique à 8 millions de pixels et d'une carte mémoire de 8 Go. La marque coréenne espère ainsi conforter sa place de numéro un sur le segment des téléphones à écran tactile. Déjà son KS 360 a remporté un succès inattendu auprès des adolescents qui ont été séduits par... son clavier coulissant permettant de chatter rapidement via Windows Live Messenger ou par SMS.

VENDUS À DES PRIX INFÉRIEURS

HTC, qui fut un des premiers constructeurs à vendre des téléphones à écran tactile, lance le HTC Touch HD. Il promet une vitesse de surf jusqu'à 18 fois plus rapide que le standard 3G. Samsung, qui a commercialisé ses premiers modèles tactiles avant l'été, proposera mi-novembre le Pixon équipé d'un appareil photo de 8 mégapixels. Au même moment, Sony Ericsson devrait lancer le Xperia X1, le premier téléphone tactile de la marque, équipé du logiciel d'exploitation Windows Mobile.

De son côté, Nokia mise sur la musique pour mettre en avant son premier téléphone à écran tactile qui ne devrait pas arriver en France avant le début de l'année prochaine. Le Nokia 5 800 XpressMusic est équipé d'un égaliseur graphique, d'une prise jack 3,5 mm pour brancher n'importe quel écouteur, de haut-parleurs stéréo avec son surround et 8 Go de mémoire pour stocker jusqu'à 6 000 titres. Même le constructeur d'ordinateurs Asus se fend de son téléphone portable à écran tactile baptisé Gilde.

Malgré cette concurrence, le succès de l'iPhone devrait se confirmer dans les prochains mois. Certes, ces nouveaux terminaux sont généralement vendus à des prix inférieurs à celui du téléphone portable d'Apple. Ils sont par ailleurs plus performants sur certains points, comme l'appareil photo. Mais l'iPhone garde une longueur d'avance avec une taille d'écran inégalée et une interface qui demeure la plus intuitive du marché.

Lemonde.fr

FRÉDÉRICK DOUZET, INSTITUT FRANÇAIS DE GÉOPOLITIQUE:"Le cyberespace, un territoire sur lequel les Etats cherchent à affirmer leur emprise"

Invitée du Festival international de géographie de Saint-Dié, vous donnez une conférence sur les guerres du cyberespace. Qui sont les belligérants de ces conflits ?

Tout dépend de leur nature, car le cyberespace est à la fois l'enjeu et le théâtre de rivalités de pouvoir, et un outil dans les conflits géopolitiques sur des territoires bien réels entre des forces politiques, des Etats ou des groupes d'intérêt économique. Il s'agit d'un territoire virtuel dont la souveraineté fait l'objet de débats, et sur lequel les Etats cherchent à affirmer leur emprise, par le biais notamment de régulations visant à assurer la sécurité de leur territoire, le respect de leurs lois ou la protection de leurs citoyens, et qui peuvent être différentes d'un Etat à l'autre.

Les partisans de l'indépendance du cyberespace, comme l'association Electronic Frontier Foundation (EFF), cherchent à maintenir le respect des principes d'ouverture, de neutralité et d'interopérabilité des réseaux.

Contre toute attente, les régimes autoritaires comme la Chine ont relevé le défi de l'Internet...

La Chine est un véritable cas d'école, en ce sens que le régime a réussi à anticiper les risques de la croissance de l'Internet, mais aussi à retourner à son profit les possibilités offertes pas la technologie. Internet y connaît une croissance phénoménale : on comptait 40 000 internautes en Chine en 1996 ; on en dénombre 253 millions en 2008. Le gouvernement chinois a fait preuve d'une inventivité formidable en jouant sur cinq fronts à la fois : le filtrage des informations à la source, l'encadrement réglementaire et législatif des fournisseurs, la régulation des contenus, une répression policière avec au moins 40 000 personnes qui patrouillent sur le Net, et enfin l'autocensure.

De plus, le gouvernement a su tirer lui-même parti de l'outil Internet pour diffuser sa propagande : quelque 280 000 étudiants et fonctionnaires étaient sur le pont au moment des Jeux olympiques pour diffuser le point de vue du gouvernement. C'est donc à la fois une source d'ouverture et un instrument d'oppression. Au milieu des années 1990, beaucoup pensaient que la démocratisation de l'Internet signifierait, à terme, la fin de la géographie et des conflits géopolitiques. Or pas plus la géographie que la dictature chinoise n'ont succombé au développement du Net.

Une gouvernance mondiale d'Internet est-elle possible ?

Le contrôle de l'Internet est difficile, et pas seulement en raison de sa nature même. Pour son infrastructure physique, le réseau est essentiellement entre les mains d'opérateurs privés, tandis que l'adressage des noms de domaine est géré par les Américains à travers un organisme à but non lucratif, l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), qui fonctionne de manière relativement démocratique mais qui reste contrôlé par le département du commerce américain. Sur les treize "serveurs racine" existants, dix sont aux Etats-Unis...

Cette situation déplaît évidemment aux Européens et à l'Union européenne, d'où émergent des revendications de gouvernance partagée. Le sommet mondial pour la société de l'information s'est tenu sous l'égide des Nations unies à Genève et Tunis. Il a été suivi de réunions à Athènes et Rio de Janeiro, à la demande des pays européens, soucieux des enjeux de souveraineté.

L'une des difficultés est liée au fait que les décideurs politiques, qui sont en capacité de prendre les décisions, ne maîtrisent pas toujours les tenants et aboutissants d'un dossier technique et complexe qui reste, de ce fait, aux mains de la technocratie.

Propos recueillis par Br. P. (Monde.fr)

mardi 7 octobre 2008

Mauritanie / UA: La junte s'explique devant l'Union africaine


Une délégation de la junte mauritanienne doit rencontrer mardi le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, à Addis Abeba afin d'expliquer notamment les raisons du refus de la junte de rétablir dans ses fonctions le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé le 6 août dernier. Une rencontre qui intervient au lendemain de l’expiration de l’ultimatum posé par l’UA à la junte.
Dialogue ne signifie pas modération coupable. Selon une source proche de l’Union africaine, la délégation mauritanienne est reçue parce qu’elle l’a demandé. Ses propositions, si elle en a, seront étudiées. Le retour à l’ordre constitutionnel reste une exigence, mais des aménagements pourraient être trouvés pour sa mise en œuvre.
La délégation, conduite par le ministre de la Justice de la junte, Bal Ahmedou Tidane, doit s’entretenir avec des responsables de l’organisation panafricaine, dont le président de la Commission Jean Ping.
La rencontre intervient au lendemain de l’expiration de l’ultimatum posé par l’UA à la junte. Celle-ci risque des sanctions et l’isolement diplomatique. Ce ne serait pas une première ; il y a quelques mois, l’UA a appliqué le même traitement au régime illégitime d’Anjouan, aux Comores. Le président autoproclamé, Mohamed Bacar, a ensuite été chassé du pouvoir par une force militaire panafricaine.
Une perspective peu envisageable pour la Mauritanie. De source diplomatique, l’UA est favorable à la poursuite du dialogue avec la junte, dans l’espoir d’aboutir à une sortie de crise légale.
Rfi.fr

NIGER:Liberté provisoire pour Moussa Kaka


En prison depuis le jeudi 20 septembre 2007, le correspondant de Rfi (Radio France Internationale) et de Rsf (Reporters sans frontières) au Niger, directeur de la radio Saraounia à Niamey, a été libéré vers 11h11mn ce 7 octobre 2008, après plus d'un an de détention. L'information nous a été fournie par Rfi.
La Cour d'appel de Niamey a requalifié les faits reprochés à Moussa Kaka, accusé de complicité avec la rébellion touareg, et lui a accordé la liberté provisoire. Le Directeur de la Radio Saraounia est donc relaxé provisoirement ce 7 octobre 2008. Radio France Internationale a pu nous faire entendre sa voix, en compagnie de sa famille chez lui et de quelques confrères de la Presse nigérienne.

CONSOMMATION : Le gouvernement interdit l’importation de lait chinois


Le gouvernement a officiellement pris la décision d’interdire la vente au Sénégal de produits laitiers en provenance de la Chine, a déclaré lundi le ministre de l’Elevage, Oumou Khaïry Guèye Seck.
’Nous n’attendrons pas que ce lait arrive au Sénégal pour réagir. On (le ministère de l’Elevage) a signé, avec les ministères de la Santé et du Commerce, un arrêté interministériel d’interdiction de vente de produits laitiers en provenance de la Chine’’, a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse à Dakar.
Cette décision du gouvernement sera appliquée ‘’jusqu’à nouvel ordre’’, a-t-elle dit, ajoutant qu’un comité de contrôle sera mis en place pour surveiller, aux frontières, les produits laitiers entrant au Sénégal.
Depuis fin septembre, plusieurs enfants chinois tombent gravement malades après avoir bu du lait contaminé.
Le Sénégal vient s’ajouter à une longue liste de pays africains qui ont soit suspendu soit interdit l’importation de produits laitiers en provenance de la Chine.

ELECTIONS AUX USA: La bataille de la mobilisation fait rage sur Internet


Les sites de partage de vidéos, comme YouTube, et les réseaux sociaux (Facebook, MySpace, etc.) sont les outils-clés, sur Internet, de la campagne en cours. Mais d'autres instruments ou d'autres utilisations des mêmes outils sont apparus.
Bases de données. En 2004, les républicains avaient bénéficié de bases de données extrêmement sophistiquées. Ces bases avaient permis aux églises fondamentalistes traditionnelles de contacter les indécis à la dernière heure. Cette capacité à mobiliser les électeurs avait joué un rôle déterminant dans la réélection du républicain George Bush : le jour du vote, davantage d'électeurs s'étaient rendus aux urnes côté républicain. A l'époque, l'équipe du candidat démocrate, John Kerry, avait plutôt misé sur l'utilisation encore balbutiante des sites de réseaux sociaux.
En 2008, les républicains continuent de donner la priorité aux bases de données. Le choix de Sarah Palin comme candidate à la vice-présidence favorise la mobilisation des réseaux chrétiens conservateurs, qui n'étaient guère convaincus par le programme de John McCain. De leur côté, les démocrates disposent d'informations concernant 280 millions d'Américains.
Elles sont réunies dans Catalist, une base de données créée par Harold Ickes, un ancien conseiller du président Bill Clinton. Cette base contient des informations personnelles données volontairement par les intéressés. Ce qui signifie que ces données sont donc potentiellement plus précises et plus fiables que les autres.
Récolte de fonds. Le candidat démocrate, Barack Obama, bat tous les records avec 374 millions de dollars récoltés (275,5 millions d'euros), dont plus de la moitié a été récupéré via Internet. Et ce, souvent sur la base de dons modestes, inférieurs ou égaux à 200 dollars. Howard Dean, candidat malheureux à l'investiture démocrate en 2004, avait ouvert la voie en levant en ligne 27 millions de dollars. Mais c'est la première fois, en 2008, que les démocrates écrasent les républicains dans la collecte de fonds, en partie grâce à Internet : John McCain a jusqu'à présent amassé, au total, 145 millions de dollars.
Réseaux sociaux. Barack Obama accorde beaucoup plus d'importance que son rival républicain, John McCain, à ces réseaux et aux nouvelles technologies en général, qu'il utilise d'ailleurs de façon plus innovante. Le candidat démocrate a recruté Chris Hugues, cofondateur de Facebook : il "travaille" les 2 millions d'activistes inscrits sur le site MyBarackObama.com ainsi que ceux du site MySpace, Facebook, etc.
Ces activistes ont également organisé plus de 80 000 réunions de quartiers ou entre amis. A partir d'un autre site, baptisé OhBoyObama.com, tout internaute peut proposer à son tour des thèmes de campagne et ensuite voter pour les thèmes proposés qui lui semblent les plus pertinents.
SMS et "twits". Voulus par Scott Goodstein, un spécialiste en relations publiques, l'envoi systématique de Texto sur les téléphones portables informe en permanence des millions de militants et de sympathisants de tous les détails de la campagne. Par ailleurs, la technologie de Twitter permet de diffuser de façon instantanée de très courts messages entre le Web et un nombre illimité de téléphones portables.
En retour, les sympathisants peuvent informer les états-majors des deux candidats des incidents survenus durant le vote ou d'une faible participation à tel ou tel bureau électoral. Car la vraie bataille reste celle de la mobilisation au jour J de l'élection présidentielle. Lequel des deux candidats, le démocrate Barack Obama ou le républicain John McCain, arrivera à faire se rendre aux urnes le plus d'électeurs possible ?

jeudi 24 avril 2008

NÉGOCIATIONS SYNDICATS-PATRONATS-GOUVERNEMENT: Quatre heures de débat pour rien


La rencontre tripartites patronat syndicats et gouvernement qui a eu lieu hier merci au Building administratif n’a pas donné les résultats qu’on attendait d’elle. Elle n’aura d’ailleurs pas servi à grand-chose, selon certains membres de syndicats présents à la réunion. Après quatre heures de discussions, les différentes parties se sont opposées sur les questions d’augmentation de salaires et plusieurs sources de blocage pour ce qui est des propositions faites par les syndicats.
L’examen des rapports des commissions tripartites patronats , centrales syndicales des travailleurs et gouvernement a accouché d’une souris. Cet échec des négociations des trois entités trouvent son origine autour de deux faits : d’une part, au niveau du patronat et des centrales syndicales des travailleurs et d’autre part, entre les centrales syndicales. Selon Mansour Kama, Président de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (Cnes), une commission a été érigée pour qu’elle puisse rendre son rapport et ceci n’a pas été fait.
Le patronat juge ainsi la question de l’augmentation des salaires comme une solution quasiment impossible pour l’instant. Ce qui lui fait dire que, « Dans le séquentiel de la négociation, il était entendu que une commission technique devait livrer un rapport. Malheureusement , la commission ne sait pas réunie et les travailleurs voulaient que la question des salaires soit débattue. Par contre, le patronat veut que cette fois que les négociations se fassent secteur d’activité. »
Toujours, sur la même lancée M. Kama a affirmé que cette décision d’augmentation sectorielle des salaires a été émise à la suite d’enquêtes. « A la suite d’enquêtes dans nos entreprises, elles sont techniquement en mesure d’opérer d’augmentation de salaire alors que d’autres ne le sont pas. » Les syndicats de travailleurs ne l’entendent pas de cette oreille et ont opposé un niet catégorique, demandant d’abord, des baisses sur la fiscalité des salaires et sur le prix des denrées de première nécessité. Leur conclusion est la suivante : « Le travail des commissions ne nous satisfait pas et il va falloir que le gouvernement fasse davantage d’effort sur la fiscalité et sur les denrées de première nécessité. » Nous leur avons demandé 10 à 30 milliards de réductions sur la fiscalité sur les salaires », a ajouté Cheikh Ndiaye du Front Unitaire qui regroupe quelques 14 centrales.
Pour l’intersyndicale des syndicats, qui ne sont pas membres du Front unitaire, « rien de concret n’été tiré de cette rencontre. » Elle ainsi les propositions du front unitaire faites à l’endroit du patronat. Ce qui fait dire à l’un de ses responsables, « on a fait une sortie de conversation dans laquelle nous avons harmonisé nos positions. On s’attendait à ce qu’on se concerte à nouveau avant de donner des propositions ce que n’a pas fait les camarades du Front Unitaire et nous le déplorons. »
Innocence Ntab Ndiaye, ministre de la Fonction Publique de souligner que « l’Etat a déjà sa partition avec le dégagement de 6 milliards de francs. Et nous continuerons à arbitrer cette rencontre » Il faut noter également que les parties en négociation se sont quittées sans résultats. Une prochaine réunion sera programmée dans les prochains jours.

« L’Inde va nous fournir 600 000 tonnes de riz par an », dixit Wade


600 000 tonnes de riz par an et pendant six ans. C’est ce que l’Inde a décidé de donner au Sénégal comme réponse aux problèmes alimentaires que connaît le pays. La révélation a été faite par le président de la République, Me Abdoulaye Wade hier, à l’ouverture du Conseil national de développement des collectivités locales, tenu au Méridien Président. Cependant, le Chef de l’Etat n’a pas annoncé la date de démarrage de l’opération.
Le gouvernement de l’Inde serait prêt à fournir à l’Etat du Sénégal 600 000 tonnes de riz chaque année et cela pendant six ans. L’annonce a été faite hier, mercredi 23 avril, par le président de la République, Me Abdoulaye, à l’ouverture du Conseil national de développement des collectivités locales qui s’est tenu au Méridien Président. « Ce matin (ndlr, hier mercredi) j’ai reçu un message du Premier ministre de l’Inde qui m’a dit qu’il va fournir au Sénégal tous ses besoins en riz, c’est-à-dire, 600.000 tonnes par an pendant six ans », rapporte-t-il. Le Chef de l’Etat, qui a promis de réduire le prix du kilogramme de riz, soutient que les services de notre Armée seront sollicités pour l’acheminement de cette denrée à l’intérieur du pays. Et Me Wade égale à lui-même, interpelle son Premier ministre, Hadjibou Soumaré absent de la rencontre, en demandant à ce dernier de « surveiller les débarquements ».
En attendant ce moment, les spéculateurs ont eux, intérêt à se tenir prêts, car l’Etat a promis de sévir contre les commerçants véreux qui augmentent à leur guise le prix du riz.
Et selon Me Wade, l’Inde qui avait pris la décision de ne plus produire de riz destiné à l’exportation, serait aujourd’hui prêt à le faire pour son pays frère, le Sénégal. « J’ai choisi six ans, parce que, parallèlement, nous voulons développer notre production », a précisé le Chef de l’Etat.
Le président de la République qui a « apporté » une « bonne nouvelle » au monde rural, n’a avancé aucune date quant au démarrage de l’opération. Quand est-ce que les 600 000 tonnes de riz vont démarquer au Port de Dakar ? Comment se fera la répartition ? A combien le Kilogramme sera vendu ?
Aucune réponse n’a été apportée à ces interrogations par le « Père noël ». Me Wade a plutôt déclaré que l’Etat du Sénégal a décidé d’importer 50 000 tonnes de riz par mois et d’acheminer le riz dans les coins les plus reculés du pays. Le chef de l’Etat a rassuré qu’il n’y aura pas de famine au Sénégal. Par ailleurs, Me Wade a salué l’engouement autour de sa Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana).
« Je suis heureux de constater l’engouement des ministres, des chefs religieux, tout le monde demande des terres, pour aller cultiver. Cela ne s’est jamais produit au Sénégal », dit-il, avant de lancer à l’endroit des représentants des collectivités locales : « C’est de vous que relève la compétence de distribuer les terres, soyez généreux ».
Il a profité de cette tribune pour répondre à ses détracteurs : « Je pense que sur cette terre aujourd’hui, il n’y a pas de place pour ceux qui ne sont pas ambitieux. L’ambition n’est pas la prétention. Le reste relève de Dieu », dit-il. Me Wade a promis de soutenir et de donner les moyens aux élus .

« AU SENEGAL, IL Y A UNE DETERIORATION DE LA SECURITE ALIMENATIRE », annonce le PAM



Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE (ContinentPremier.Com)

GENEVE- Dans cette interview exclusive, Christiane Berthiaume, porte parole du PAM, confirme les propos du Président Wade qu’ « il n’y a pas de famine au Sénégal », mais elle constate une situation « de détérioration de la sécurité alimentaire ». Face à cette crise de niveau mondial, le PAM recommande un retour à l’agriculture et se dit prêt à soutenir les pays qui s’engageront dans cette voie. A court terme, l’organisation onusienne a lancé des filets de sécurité sociale, surtout pour les plus fragiles : les enfants, les mères enceintes et allaitantes. En collaboration avec l’UNICEF, le PAM veut garder les enfants à l’école. L’organisation nourrit plus de 20 millions d’enfants dans les écoles des pays pauvres.


Le président Abdoulaye Wade a déclaré que la presse fait du « sensationnalisme » en évoquant la « famine » ou « les émeutes de la faim ». Pour lui, il n’y a ni famine ni émeute au Sénégal. Que dit le PAM ?


« Il n’y a effectivement pas de famine au Sénégal, mais une situation qui doit être suivie de près pour les plus vulnérables, en particulier les femmes enceintes et allaitantes et les enfants, avec une période de soudure qui s’annonce plus difficile que les années précédentes et une détérioration de la sécurité alimentaire, en raison de récoltes moins bonnes dues à une faible pluviométrie, comme le souligne les autorités sénégalaises. Le Sénégal dépendant fortement des importations pour les céréales, la hausse des prix a eu un impact sur la vulnérabilité des plus faibles. Le gouvernement a annoncé des réformes de long terme et de court terme et cela doit être salué. Le PAM, pour sa part, travaille avec le gouvernement sénégalais dans le cadre de ses programmes d’action déjà existants dans le pays. »


Mme Berthiaume, le PAM a déclaré vendredi que la hausse des prix constitue son plus grand défi durant ces 40 dernières années. Peut-on en savoir les raisons ?


« L’augmentation vertigineuse des prix des céréales ainsi que du pétrole a un impact considérable sur deux aspects particuliers de la mission du PAM. D’abord, un impact financier important sur les activités du PAM qui vient en aide à 73 millions de personnes, parmi les plus vulnérables au monde : des réfugiés, des personnes déplacées par la guerre ou par les catastrophes naturelles, qui vivent dans des camps et dépendent de l’aide alimentaire du PAM pour survivre. En raison de l’envolée des prix, les coûts du PAM destinés à l’achat et au transport des secours alimentaires ont augmenté de 55% depuis juin dernier. Le PAM a dû réévaluer à la hausse son budget initialement prévu pour 2008 et demander un surplus de 756 millions de dollars. Ce montant est provisoire. Car il ne tient pas compte d’une éventuelle crise qui pourrait éclater dans le monde ; un autre conflit, une autre catastrophe naturelle dont les victimes auraient besoin de notre aide. Qui plus est, l’envolée des prix va entraîner dans la faim d’autres victimes, ceux qui vivent déjà sur le fil du rasoir dans les pays pauvres, qui dépensent déjà jusqu’à 70% de leur budget pour se procurer de la nourriture et qui ne peuvent absorber le choc d’une autre augmentation sans devoir retirer les enfants des écoles pour les mettre sur le marché du travail, réduire la qualité de leur alimentation et même le nombre de repas par jour. La Banque Mondiale estime que la crise actuelle menace 100 millions de personnes. Des milliers d’entre elles pourraient avoir besoin de notre aide. Le PAM doit faire face à un défi jamais connu : la faim a maintenant un nouveau visage. Le PAM intervient traditionnellement dans des situations où il y a absence de nourriture : pour venir en aide aux réfugiés et personnes déplacées qui ont fui la guerre ou une catastrophe naturelle et qui se retrouvent dans des camps sans opportunités de travail, ni de terres à cultiver. Or, à cause de la flambée des prix, il y aura des vivres sur les étagères des épiceries, ou encore dans les marchés, mais les plus pauvres n’auront pas les ressources financières pour se les procurer. Le problème de la faim a pris une dimension complètement nouvelle et différente de celle que l’on a connue à ce jour en raison de la crise mondiale actuelle de l’alimentation. Les réponses doivent être différentes et concluantes. »


Quelle est votre stratégie pour faire face à la situation ?


« Il faut d’abord répondre à l’urgence et faire en sorte que les 73 millions de personnes à qui nous venons en aide à travers le monde aient de quoi se nourrir, sans cela nous nous retrouverions au milieu de l’été avec de déchirantes décisions à prendre : soit réduire le nombre des bénéficiaires ou réduire les rations alimentaires. Mais nous sommes confiants. Les pays donateurs vont venir à notre secours. Ils sont conscients du problème et préoccupés par les conséquences possibles. A court terme, il s’agit pour le PAM de soutenir ou encore aider à mettre en place, dans les pays les plus touchés, des filets de sécurité sociale, surtout pour les plus fragiles : les enfants, les mères enceintes et allaitantes. Il faut aussi faire en sorte de garder les enfants à l’école avec des programmes l’alimentation scolaire (le PAM nourrit plus de 20 millions d’enfants dans les écoles des pays pauvres) et même élargir ces programmes qui pourraient servir de centre pour toute intervention nutrionnelle nécessaire. A long terme, c’est toute la politique de développement agricole qui est à revoir. Devant les avancées des nouvelles technologies, la course dans l’espace, l’internet, etc...
L’agriculture a été pendant trop d’années le parent pauvre du développement. Cette crise va peut-être redonner ses lettres de noblesse à l’agriculture. C’est à souhaiter, car sans nourriture, rien ne peut s’accomplir ; aucun développement n’est possible. Nous disposons de suffisamment de terres arables dans le monde pour nourrir tous les habitants de la planète. Or, de nombreux pays n’ont pas développé leur potentiel agricole. Le continent africain est l’exemple le plus frappant. La moitié de ceux qui ont faim en Afrique sont des fermiers. Certes, les pays africains auront besoin d’aide internationale, mais ils devront également en faire leur priorité et respecter les engagements pris par le NEPAD et l’Union africaine de consacrer 10% de leurs revenus au développement agricole. Près de 80% des employés en Afrique travaillent dans le secteur agricole. Pour sa part, le PAM est prêt à soutenir les politiques de réforme et à mettre son savoir-faire et ses soutiens techniques à la disposition des gouvernements qui s’engageront dans des programmes de développement agricole.
Simultanément, le PAM va continuer et augmenter ses achats locaux et mettre en oeuvre ce que l’organisation appelle « la solution 80/80/80 » : 80% des achats de denrées alimentaires dans les pays en développement afin d’aider l’économie de ces pays, 80% du transport assuré par des compagnies locales pour encore une fois aider l’économie locale et transférer un savoir-faire et 80% des employés engagés localement pour que ceux-ci puissent continuer le travail une fois que nous serons partis.


Qu’attendez- vous concrètement de la Communauté internationale ?


« Une crise de cette ampleur demande une réponse concertée de la part de tous : gouvernements, agence des Nations Unies, organisations non gouvernementales, secteur privé, citoyens du monde, etc.... A crise mondiale, il faut une réponse globale. Il faut s’attaquer une fois pour toute à la racine du problème. »