AFP - Pays consommateurs et compagnies pétrolières internationales admettaient leur perte d’influence dimanche lors d’une conférence à Rome, les premiers impuissants face à la flambée des cours de l’or noir, les secondes confrontées au nationalisme pétrolier des pays producteurs.
"Dans les années 1970, les compagnies pétrolières internationales contrôlaient près de 75% des réserves pétrolières mondiales et 80% de la production", a constaté le PDG du groupe italien Eni, Paolo Scaroni, à l’ouverture du Forum international de l’Energie.
"Aujourd’hui, elles contrôlent seulement 6% des réserves pétrolières (...) et 24% de la production", le reste étant "aux mains des compagnies nationales", a-t-il ajouté, devant des représentants des pays producteurs ou consommateurs d’énergie, et de multinationales du secteur.
Avec un prix du pétrole qui a atteint vendredi le record de 117 dollars le baril à New York, de nombreux pays producteurs, à l’instar du Venezuela ou de la Russie, ont moins besoin du concours des "majors" pour exploiter leurs ressources pétrolières.
"Cela ne signifie pas que les compagnies pétrolières internationales ont perdu totalement leur rôle et sont sur le point de disparaître", mais qu’elles "ont profondément besoin de repenser leur métier afin de survivre", a poursuivi M. Scaroni.
Pour lui, les compagnies pétrolières doivent renforcer au maximum leur "savoir-faire technologique" pour développer les "projets difficiles".
Un avis partagé par le PDG de la compagnie anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell, Jeroen van der Veer, qui a affirmé que les compagnies pétrolières devaient inventer un "nouveau modèle", basé sur "la technologie" et "la capacité de gérer des projets de grande taille".
Les nouveaux gisements pétroliers sont de plus en plus complexes à exploiter : loin des côtes, enfouis en mer profonde, ou produisant des pétroles ultra-lourds et chers à raffiner, comme au Venezuela ou au Canada.
Mais les compagnies pétrolières sont prises entre "le marteau et l’enclume", à la fois développer ces projets de long terme et "répondre aux marchés financiers qui exigent des résultats immédiats", a déploré le PDG d’Eni.
Le patron du groupe énergétique italien Enel, Fulvio Conti, a suggéré que le marché donne un "signal clair" de "prix stable de long terme" aux investisseurs, pour pouvoir développer ces gisements difficiles et "réduire la volatilité des prix" du brut.
Un message qui va dans le sens de prix du pétrole durablement élevés. Le patron de Total, Christophe de Margerie, présent à Rome a estimé récemment qu’il fallait un baril entre 70 et 80 dollars "minimum" pour couvrir les coûts élevés des nouveaux projets.
Les pays consommateurs doivent également "donner assez de visibilité sur l’évolution de la demande d’ici 15 ans", a estimé le ministre italien de l’Industrie, Pier Luigi Bersani.
Mais M. Bersani n’a pas voulu dire si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devait augmenter sa production pour calmer les prix, se contentant d’appeler à une plus ample "coopération" entre producteurs et consommateurs.
Même si le numéro deux de l’Agence internationale de l’énergie, William Ramsey, a lui affirmé qu’il n’était "pas raisonnable" de la part de l’Opep de demander de "sécuriser la demande à horizon de 30 ans".
Symbole d’un rapport de force plus favorable aux producteurs, le PDG d’Eni s’est même excusé d’avoir quitté le Qatar en 2002.
Le cartel continue en tout cas à se montrer inflexible, les ministres koweïtien et qatari du Pétrole répétant que le marché est suffisamment approvisionné en pétrole.
"Dans les années 1970, les compagnies pétrolières internationales contrôlaient près de 75% des réserves pétrolières mondiales et 80% de la production", a constaté le PDG du groupe italien Eni, Paolo Scaroni, à l’ouverture du Forum international de l’Energie.
"Aujourd’hui, elles contrôlent seulement 6% des réserves pétrolières (...) et 24% de la production", le reste étant "aux mains des compagnies nationales", a-t-il ajouté, devant des représentants des pays producteurs ou consommateurs d’énergie, et de multinationales du secteur.
Avec un prix du pétrole qui a atteint vendredi le record de 117 dollars le baril à New York, de nombreux pays producteurs, à l’instar du Venezuela ou de la Russie, ont moins besoin du concours des "majors" pour exploiter leurs ressources pétrolières.
"Cela ne signifie pas que les compagnies pétrolières internationales ont perdu totalement leur rôle et sont sur le point de disparaître", mais qu’elles "ont profondément besoin de repenser leur métier afin de survivre", a poursuivi M. Scaroni.
Pour lui, les compagnies pétrolières doivent renforcer au maximum leur "savoir-faire technologique" pour développer les "projets difficiles".
Un avis partagé par le PDG de la compagnie anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell, Jeroen van der Veer, qui a affirmé que les compagnies pétrolières devaient inventer un "nouveau modèle", basé sur "la technologie" et "la capacité de gérer des projets de grande taille".
Les nouveaux gisements pétroliers sont de plus en plus complexes à exploiter : loin des côtes, enfouis en mer profonde, ou produisant des pétroles ultra-lourds et chers à raffiner, comme au Venezuela ou au Canada.
Mais les compagnies pétrolières sont prises entre "le marteau et l’enclume", à la fois développer ces projets de long terme et "répondre aux marchés financiers qui exigent des résultats immédiats", a déploré le PDG d’Eni.
Le patron du groupe énergétique italien Enel, Fulvio Conti, a suggéré que le marché donne un "signal clair" de "prix stable de long terme" aux investisseurs, pour pouvoir développer ces gisements difficiles et "réduire la volatilité des prix" du brut.
Un message qui va dans le sens de prix du pétrole durablement élevés. Le patron de Total, Christophe de Margerie, présent à Rome a estimé récemment qu’il fallait un baril entre 70 et 80 dollars "minimum" pour couvrir les coûts élevés des nouveaux projets.
Les pays consommateurs doivent également "donner assez de visibilité sur l’évolution de la demande d’ici 15 ans", a estimé le ministre italien de l’Industrie, Pier Luigi Bersani.
Mais M. Bersani n’a pas voulu dire si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devait augmenter sa production pour calmer les prix, se contentant d’appeler à une plus ample "coopération" entre producteurs et consommateurs.
Même si le numéro deux de l’Agence internationale de l’énergie, William Ramsey, a lui affirmé qu’il n’était "pas raisonnable" de la part de l’Opep de demander de "sécuriser la demande à horizon de 30 ans".
Symbole d’un rapport de force plus favorable aux producteurs, le PDG d’Eni s’est même excusé d’avoir quitté le Qatar en 2002.
Le cartel continue en tout cas à se montrer inflexible, les ministres koweïtien et qatari du Pétrole répétant que le marché est suffisamment approvisionné en pétrole.
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