mardi 18 mars 2008

PROMOTION DES LOGICIELS LIBRES AU SENEGAL:L’instauration de journée nationale souhaitée


La promotion des logiciels libres ou logiciels dont la manipulation ou la transformation est permise, se pose comme alternative dans la course pour la résorption de la fracture numérique. Pour la pérennisation de leurs acquis, l’instauration d’une « journée nationale du libre » est suggérée dans l’optique de créer un cadre de concertation structuré et élargie.
Le secrétaire général du ministère des infrastructures, des transports terrestres, des télécommunications et des Tic, Bassirou Guissé, a suggéré l’instauration, au niveau de chaque pays, d’une « journée nationale du libre ». Une proposition faite à l’ouverture de la 3ème Conférence africaine de logiciels libres (Idelo) que la Fondation africaine des logiciels libres et sources ouvertes (Fossfa) a ouvert, ce lundi 17 mars à Dakar.
Cette proposition de Bassirou Guissé, venu représenté Habib Sy, son ministre de tutelle, cherche à pérenniser les acquis pour qu’à l’image de la fête de l’internet, que la journée nationale du libre soit l’occasion de créer un cadre de concertation entre les différents acteurs de la société de l’information. Le secrétaire général du ministère des infrastructures, des transports terrestres, des télécommunications et des Tic, incite à l’organisation d’activités associant l’administration, les associations citoyennes et les acteurs industriels concernés par le thème « des logiciels libres au service du développement économique et social ». A son avis, « cette démarche va permettre, au delà de l’utilisation d’outils libres, que les valeurs de l’information libre contribuent à transformer nos modes de travail, à nous rendre plus autonomes et plus responsables ».
Sur la même lancée, la présidente de Conseil à la Fossfa, Mme Nnenna Mwakanma, de faire remarquer que le logiciel libre et contraire à celui propriétaire qui, selon elle, ne permet pas de savoir ce qui est dans le serveur de l’ordinateur et ne donne pas la possibilité d’être manipulé, changé, transporté sur CD, recréé à partir de l’existant… A travers cela, Mme Mwakanma y voit la manière de faire de l’Afrique communautaire avec le logiciel libre qui permet le partage, la distribution sans payer de frais. « Quand nous parlons de logiciel libre, nous nous inscrivons légalement. L’idée véhiculée derrière tout cela est que l’information est un droit, les logiciels doivent être également un droit et nous devons pouvoir les acquérir sans beaucoup payer pour ensuite avoir le plein droit pour le modifier ».
Ce qui, à son avis, veut dire que : « si quelqu’un achète un logiciel qui est originalement en anglais, qu’on lui donne la liberté de le traduire sans contingence en wolof ». Le représentant de l’Ucad à la cérémonie d’ouverture de l’Idlelo 3 considère, pour sa part, considère les logiciels libres comme étant une opportunité pour les pays en développement de résoudre la fracture numérique. A l’en croire, grâce aux logiciels libres, l’université a pu mettre en place un réseau fiable. Sur cette lancée, le représentant de l’institut allemande Inwent a annoncé un nouveau programme que sa structure lancer pour l’utilisation des logiciels libres chez les Petites et moyennes entreprises (Pme). Un programme qui, à l’en croire, se fera à travers des réseaux.
La Conférence africaine des logiciels libres et sources ouvertes (Idlelo) de Dakar, rencontre du monde africain du libre, se tient pour la première fois dans un pays francophone dans l’optique de promouvoir, former, exposer tout ce qui est logiciel libre. Le secrétaire général du ministère des infrastructures, des transports terrestres, des télécommunications et des Tic, Bassirou Guissé de rappeler que « le gouvernement s’est engagé depuis plusieurs années à intégrer les logiciels dans la culture de l’informatique de l’État et des citoyens, notamment à travers le projet de l’Intranet gouvernemental et l’enseignement de l’informatique dans les universités ».

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