dimanche 30 mars 2008

SIT IN DEGENERE: la police interpelle les responsables consuméristes

L’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) et l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs) avaient appelé à sit-in contre l’augmentation vertigineuse des prix des denrées de première nécessité. Mais la manifestation prévue ce dimanche a été reprimée par la police.
Le sit-in de l’Ascosen qui devait se tenir devant les locaux du groupe de presse Wal fadjri s’est terminé dans un nuage de lacrymogène, de batailles entre forces de police et manifestants, et arrestations. La manifestation a été interdite par le préfet de Dakar, sans toutefois ébranlé Momar Ndao, responsable de l’Ascosen et ses partisans.
A peine ont-ils entrepris de passer à l’acte, les policiers sont violemment intervenus pour réprimer les manifestants auxquels se sont joints les leaders de l’opposition dont Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Talla Sylla de l’Alliance Jëf-Jël, Barthélemy Dias, patron des jeunesses socialistes...
La plupart de ces leaders de parti d’opposition ont été raccompagnés chez eux par les forces de police. La députée du Jëf-Jël Mously Diakhaté a lui subi les foudres des forces de police qui n’ont hésité à molester la jeune dame.
Pour leur part, Momar Ndao et Jean-Pierre Dieng de l’Uncs ont été arrêtés par les policiers et conduits au commissariat de Dieuppeul.
Quant à Ousmane Tanor Dieng, il a averti que le "Front Siggil Senegaal" va personnellement prendre en charge le combat.

APRES LA COUVERTURE DU SIT IN DES CONSOMMATEURS: La Dic confisque les enregistrements de Walf TV

Les enregistrements audiovisuels sur le sit-in des associations de consommateurs dispersé par la police ont été confisqués cet après-midi par la Division des investigations criminelles (Dic), selon le groupe Walffadjri.
WalfTv a montré ce dimanche les images des arrestations et de la courses poursuites entre forces de l’ordre et manifestants, à travers les rues attenantes aux locaux de groupe de presse au quartier de Castor, à un jet de pierre de Khar Yalla et Liberté 6.
A en croire Aïssatou Diop Fall un des journalistes du groupe de médias, les éléments de la Dic ont exigé l’arrêt de la diffusion des images et demandé que les enregistrement leur soit remis.
"Nous leur avons remis les cassettes après en avoir avisé le président du groupe (Sidy Lamine Niasse)", a confié vers 19 heures à l’antenne la journaliste, ajoutant que WalfTv n’a fait que son travail de relation des faits.
A l’idée d’une fermture de la Télé par les autorités étatiques, Aïssatou Diop Fall a avancé que "cela ne suprendrait pas".
L’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) et l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs) avaient appelé à un sit-in ce contre l’augmentation vertigineuse des prix des denrées de première nécessité. Mais la manifestation prévue ce dimanche vers 16 heures s’est heurtée à la police.
La manifestation a été interdite par le préfet de Dakar, sans toutefois ébranlé Momar Ndao, responsable de l’Ascosen et ses partisans.
Les policiers ont chargé et dispersé à coup de grenades lacrymogènes les manifestants auxquels se sont joints les leaders de l’opposition dont Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Talla Sylla de l’Alliance Jëf-Jël, l’écologiste Ali Aïdar, etc...
La plupart de ces leaders de parti d’opposition ont été raccompagnés chez eux par les forces de police. La députée du Jëf-Jël Mously Diakhaté a lui subi les foudres des forces de police qui n’ont hésité à molester la jeune dame.
Pour leur part, Momar Ndao et Jean-Pierre Dieng de l’Uncs ont été arrêtés par les policiers et conduits au commissariat de Dieuppeul.
Quant à Ousmane Tanor Dieng, il a averti que le "Front Siggil Senegaal" va personnellement prendre en charge le combat.

jeudi 27 mars 2008

REUNION DU CONSEIL REGIONAL DE DAKAR:L’absence du gouverneur met le feu aux poudres




La tension était hier, mercredi 26 mars, à son comble au siège du Conseil régional de Dakar. Les conseillers régionaux se sont chamaillés du début à la fin de la réunion. Deux camps se sont farouchement affrontés. Il s’agit : des partisans du report ou de la suspension de la rencontre parce que le gouverneur qui est chargé du contrôle de légalité des actes pris par l’instance est absent et des gens qui sont favorables au vote du budget et à l’élection du président du Conseil régional.
La réunion du Conseil régional de Dakar d’hier, mercredi 26 mars était houleuse. La tension était déjà palpable dès l’ouverture de la session le 6 mars dernier qui s’est finalement terminée en queue de poisson après neuf heures de discussions et de débats stériles. L’absence du gouverneur de Dakar a été l’une des principales causes des troubles ainsi que la bouderie de deux conseillers régionaux en l’occurrence Amadou Yoro Sy et Aliou Niang. C’est après avoir patienté pendant plus deux heures (de 10h à 12h 30 minutes) l’arrivée du représentant de l’Etat, que le président par intérim du Conseil régional de Dakar, Ousmane Badiane a décidé de commencer la réunion. Selon lui, il a été de 10h à 11h en contact avec lui et il lui disait qu’il était en route qu’il était passé à la présidence de la République pour des réglages et qu’il se rendait au ministère de la Décentralisation et des collectivités locales avant de venir assister à la réunion du Conseil.
Le président de séance a, ainsi, proposé un réaménagement de l’ordre du jour en passant d’abord au vote du budget en attendant l’arrivée du gouverneur pour passer à l’élection du président parce que selon lui, dans cinq jours si le budget n’est pas voté par le Conseil régional, cela ne sera plus possible. C’est le gouverneur qui sera l’ordonnateur du budget comme le stipule le code des collectivités locales. C’est à la suite de cette suggestion qu’Ousmane Badiane a ouvert les discussions pour que le conseil se détermine.
Mais c’était pour assister à une iquerelle de clocher qui s’est emparée de la salle. Le premier adjoint au maire des Parcelles assainies, Dame Niang et Djénaba Ly vont ouvrir les hostilités en s’attaquant à tout conseiller qui osait proposer le vote du budget. Dame Niang a purement et simplement demandé que le conseil diffère le vote du budget puisque le gouverneur n’est pas présent alors que sa sœur de parti va fustiger le démarrage tardif de la réunion et demander le renvoi. Modou Ndiaye de Pikine a pris la parole pour enfoncer le clou en déclarant qu’il y a « une sorte de complot ourdi contre les gens qui ont boudé parce que ces gens là ont insisté pour que l’on démarre la rencontre sans le gouverneur. On attend qu’il parte pour commencer. Il faut renvoyer la réunion ou je ne vais pas y assister », a-t-il martelé. Abdoulaye Kourouma a, ainsi, joué dans le même registre que ces prédécesseurs. Il dit ne pas pouvoir comprendre le réaménagement de l’ordre du jour qui a été décidé lors de l’ouverture de la session. « Il faut procéder à l’élection du président sinon surseoir à la rencontre et rester à l’écoute du gouverneur ».
Le président de la commission des finances, Babacar Gueye tente de tempérer les ardeurs et interpellent la responsabilité de ces collègues devant l’histoire. « On doit respecter le peuple pour qui nous sommes là aujourd’hui. Nous empochons des indemnités journalières et de session donc nous devons pouvoir attendre la fin de la rencontre pour partir ». Il a essayé de convaincre ces pairs pour le vote du budget mais ces devanciers à la parole ont dit niet et s’y ont opposé vaille que vaille.
Le challenger du candidat du Parti démocratique Sénégalais, Joseph Sarr qui est, par ailleurs le président de la commission des Technologies de l’information et de la communication (Tic) d’expliquer : « le gouverneur n’est pas là et on n’est pas son responsable pour le contraindre à venir. On ne le convoque pas à nos réunions mais on le prévient. Il n’est là que pour voir si cela marche bien. Si on annule ou on suspend la session d’aujourd’hui, on ne sait pas ce qui va se passer. Il faut qu’on continue les travaux le budget peut être voté sans problème ». Amadou Sène Niang a abondé dans le même sens mais son discours va se faire dans une ambiance électrique. Il sera entrecoupé par Dame Niang et Djénaba Ly qui sont déterminés à empêcher toute délibération de l’instance.
Pourtant à côté de Babacar Gueye, de Joseph Sarr et d’Amadou Sène Niang, la majeure partie des conseillers qui se sont exprimés ont plaidé en faveur du vote du budget et de l’élection du président de l’institution sous prétexte que la présence du gouverneur est de droit selon les textes de loi de la décentralisation mais pas obligatoire.
Des échauffourées ont failli éclater dans la salle quand Ibrahima Cissé a pris la parole. Bombant le torse, parlant plus fort que tout le monde et accusant une bonne partie des membres de la conférence des présidents, il a indiqué que cette réunion ne va pas aboutir et qu’il est là pour faire passer les décisions de son parti, le Pds qui soutient la candidature de Kader Sow. Ibrahima Cissé, Djenaba Ly, Dame Niang, Abdoulaye Kourouma ont tellement perturbé la rencontre que les autorités ont envoyé un camion rempli d’éléments de la gendarmerie pour veiller sur l’ordre public. Ne pouvant plus continuer dans cette ambiance, la rencontre a finalement été renvoyée à demain vendredi 28 mars.

Talla Sylla: «Face à Wade et son fils, il n’y a que le langage du combat»


Comme à son habitude, Talla Sylla n’est pas allé par le dos de la cuillère pour fustiger la politique de Me Abdoulaye Wade, expliquant sur les ondes de la radio Océan FM les raisons qui ont amené son parti à rejoindre le Front Siggil Sénégal. Selon le leader du Jëf Jël, Abdoulaye Wade a posé plusieurs actes tendant à déconstruire la démocratie sénégalaise.
Et Talla Sylla en veut pour preuve les reports incessants des élections locales. Selon le leader de l’Alliance Jëf-Jël, « il n’y a pas de démocratie sans élections. Et depuis 2000, il n’y a aucune élection qui s’est tenue à date échue ». Pour faire face à Wade, « il faut un rassemblement le plus large possible, un dispositif de combat, ce que je retrouve aujourd’hui auprès du Front Siggil Sénégal qui a affiché sa volonté d’élever la lutte de plusieurs crans. Et tant que tout le monde sera dans les dispositions de se battre pour sauver le Sénégal, nous serons du même côté. Parce qu’avec Wade et son fils, il n’y a que le langage du combat et de la bataille ».
Au sujet du fils de Wade d’ailleurs, Talla Sylla n’a pas manqué de décocher ses flèches pour dénoncer « la volonté de Wade de vouloir instrumentaliser les institutions pour propulser son fils au pouvoir ». Et Talla Sylla de se demander « où étaient ceux qui se disent aujourd’hui du parti de l’action, au moment des grandes luttes pour la démocratie au Sénégal. Je pense qu’ils ne peuvent même pas être membre du parti de la parole, parce qu’ils n’ont aucune parole. Et s’ils sont dans l’action, c’est certainement dans la périphérie de l’action je dirais même la Corniche de l’action ». Pour Talla Sylla, il n’y a donc qu’une solution pour faire face à Wade, faire preuve de loyauté, d’engagement et de détermination. « Le Sénégal a besoin d’une opposition réelle, forte, réfléchie et responsable ».
Cette sortie de Tall Sylla intervient moins de 24 heures après qu’il eut rejoint le Front Siggil Senegaal, coalition dans laquelle siègent les partis les plus représentatifs de l’opposition sénégalaise. Talla Sylla développe depuis des années un discours radical contre le régime de Me Wade.
Depuis quelques semaines, l’opposition durcit le discours. Des membres de la direction du Parti socialiste (Ps) ont déclaré que l’opposition allait changer de stratégie de lutte et qu’il va investir la rue. Le Parti de l’indépendance et du travail (Pit) a lancé le mot d’ordre de "Fippu" en invitant les populations à prendre leurs responsabilités.
Nettali

Khoureychi Thiam vice-président à l'Assemblée nationale : "Tanor et Gbagbo veulent installer la violence au Sénégal"


Le Parti socialiste (Ps) serait-il dans le collimateur du pouvoir ? Vingt quatre (24) heures après la publication par le journal L’As d’un article évoquant des relations douteuses entre Ousmane Tanor Dieng et le Président ivoirien Laurent Gbagbo, c’est Khoureychi Thiam qui monte au créneau pour nommément accuser le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps) de préparer une guérilla urbaine.
"J’accuse Ousmane Tanor Dieng de s’allier avec Gbagbo pour installer la violence au Sénégal", a dit Khoureychi Thiam qui ajoute que son parti (le Pds) en sait plus que lui sur cette affaire. Dans laquelle affaire il est pour l’instant le seul à parler. "Après son audience avec Gbagbo, Tanor a été reçu par le ministre de l’Intérieur de Côte d’Ivoire. En homme libre, il peut se faire recevoir par son camarade de l’Internationale socialiste. Mais lorsqu’après le président, c’est le ministre de l’Intérieur qui le reçoit, ensuite le directeur de la Police puis le chef des Armées, ensuite Mamadou Koulibaly qui est le Président de l’Assemblée nationale, c’est qu’il y a quelque chose qui se prépare", confie Khoureychi Thiam à nettali.com. Ce dernier s’empresse d’ajouter dans la liste "un européen bien connu qui a des connections avec des mercenaires". Suffisant pour qu’il se fasse sa vérité : "c’est clair que Tanor et Gbagbo veulent installer la violence au Sénégal"
Khoureychi Thiam se refuse d’être le haut-parleur du Palais et déclare parler en son nom personnel. "J’ai des amis en Côte d’Ivoire qui m’ont tout expliqué, mais je ne donnerais pas leurs noms". Pour le député libéral, au coeur de la fronde qui a dernièrement secoué l’Assemblée nationale du Sénégal, "Tanor ne peut rien faire tout seul ici. Car ses camarades de Siggil Sénégaal sont assez responsables pour ne pas le suivre dans son aventure".
Du côté du Parti socialiste (Ps), on préfère, à la suite du Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, répondre aux accusations du député Khoureychi Thiam "par le mépris". "C’est un mercenaire de la politique", soutient-on au Ps, rappelant au passage que lorsqu’il a fallu combattre Idrissa Seck et Macky Sall, Khoureychi Thiam a été utilisé par le Palais. Pour les Verts, "tout ce bruit n’a qu’un objectif. C’est d’éviter qu’on demande des comptes à Karim Wade qui a dilapidé l’argent public dans les chantiers de l’Anoci".
Nettali.net

lundi 24 mars 2008

RETOUR COUR SUPREME AU SENEGAL: « La reforme est scientifiquement infondée », selon le Pr El Hadji Mbodj

Le projet de loi réinstaurant la Cour suprême a été adopté la semaine dernière en Conseil des ministres. Ce retour à la case départ dénote, selon le professeur El Hadji Mbodj, des manquements et incohérences dans le dossier. Le constitutionnaliste parle de « réforme scientifiquement infondée ». Quant à l’Ondh, elle dénonce un "empressement incompréhensible" de l’Etat, rapporte Sud Fm.
Le Professeur craint une dégradation de la "qualité des arrêts qui seront rendus par cette Cour suprême...Le danger, c’est de voir les arrêts élaborés et rendus par des magistrats non experts en la matière". En effet, fait-il remarquer, "il s’agit d’une juridiction générale, disposant d’une compétence générale et pas spécialisée. Or, selon la doctrine, la théorie du Droit public, par exemple, le Droit administratif ne peut se développer que là où il y a des juridictions administratives, tout comme le Droit constitutionnel ne peut s’épanouir que là où il y a une Cour constitutionnelle ou un Conseil constitutionnel", soutient le professeur El Hadji Mbodj.
Le spécialiste de Droit constitutionnel de soulever un second niveau de problème lié à l’indépendance de la Justice : « on revient à la case départ, parce que le Conseil d’Etat n’est pas seulement juge de l’Administration, mais il est également conseiller du président de la République, conseiller du gouvernement et conseiller du Parlement (de l’Assemblée nationale et du Sénat), contrairement au Conseil d’Etat français. Donc voilà un bloc de compétences administratives qui sera dévolu à des animateurs encore une fois non imprégnés des véritables contraintes, des véritables réalités de l’Administration. Donc cette réforme me paraît scientifiquement infondée même si, sur l’opportunité, nous n’avons pas à nous prononcer", soutient Mbodj.
Du côté de l’Organisation nationale des droits de l’Homme (Ondh), on parle de l’empressement de l’Etat pour faire revenir cette Cour suprême, alors que c’était juste à l’état de projet. « Ce projet de loi qui a été adopté nous a surpris parce que, comme vous le savez, des consultations étaient en cours et à ce jour, des conclusions n’ont pas été portées à notre connaissance pour validation ou invalidation. Le président de la Cour de cassation avait saisi tous les secteurs de la justice et même ceux de la société civile pour des consultations. Et on a appris que ce projet est passé en Conseil des ministres. Donc nous n’avons pas compris cet empressement », plaide Me Assane Dioma Ndiaye, président de l’Ondh.
Le défenseur des droits humains d’ajouter : "les principaux concernés, les magistrats, ne sont pas d’accord sur ce projet de loi, sur ce retour à la Cour suprême, parce que les arguments qui étaient brandis concernent en fait uniquement le Conseil d’Etat". Pour lui, les critiques sur cette juridiction condamnée à la disparition, avec les réformes en cours, ne se justifient pas. "On a reproché au Conseil d’Etat de n’avoir pas suffisamment statué cette année ou de n’avoir pas suffisamment reçu de requêtes. Or, on ne s’est pas demandé pourquoi cette situation de fait. Nous avions plutôt demandé une décentralisation de ce Conseil d’Etat, pour permettre aux citoyens qui sont à Tamba, à Diourbel, à Thiès d’avoir un organe plus près d’eux et en cas d’attaque d’un acte administratif, pouvoir saisir ce Conseil d’Etat. Nous avions également demandé que ce Conseil puisse statuer dans des délais raisonnables. Mais on a pris prétexte de cela pour revenir sur une réforme qu’on avait faite, qu’on n’a pas suffisamment évaluée, pour une réforme qui ne rencontre pas l’adhésion des principaux concernés, les magistrats", dit-il pour s’en désoler.

Sommet de l'OCI à Dakar : La colère du roi d'Arabie Saoudite


Le 11ème sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) s’est tenu à Dakar, au Sénégal. Rien de tangible au niveau politique mais beaucoup de rififi entre les participants. Récit et plongée dans les coulisses.
Abdulaye Wade, le président sénégalais, peut mourir en paix : la onzième conférence islamique au sommet s’est déroulée sans incidents majeurs et … sans résultats tangibles, ce qui est généralement le meilleur moyen de ne mécontenter personne. Le savoir-faire de Richard Attias, qui, depuis, a épousé dans une synagogue de Manhattan Cécilia Ciganer-Albeniz (l’ex-madame Sarkozy préparait son mariage dans le Club Med de Dakar) n’est sans doute pas étranger à l’organisation correcte de ces gigantesques retrouvailles auxquelles ont participé, les 13 et 14 mars, 5 000 personnes — dont 29 chefs d’Etat — venus de 57 pays. Dommage que le Sénégal n’ait pas confié à Attias le soin de s’occuper de la presse : cela aurait peut-être permis d’éviter une gestion chaotique des accréditations, des conférences de presse et du logement de nos très nombreux confrères…
On a pourtant failli frôler la catastrophe. Quelques semaines avant le sommet, le roi Abdallah d’Arabie Saoudite, principal bailleur de fonds de l’OCI, dépêche quelques-uns de ses hommes pour voir où en sont les préparatifs et si les sommes généreusement avancées par les pays du Golfe, à commencer par son royaume, ont été judicieusement utilisées. Le compte-rendu de ses limiers le met dans une colère homérique. Hormis la corniche qui va de Dakar au beau quartier des Almadies, rien n’est terminé et, en particulier, les cinq hôtels qui devaient accueillir la plupart des délégations. Un très mauvais point pour Karim Wade, à qui papa avait confié le suivi des travaux ! Résultat : 17 ans après le sommet islamique de Dakar de 1991, seul l’hôtel Méridien (déja financé par le royaume saoudien) était encore en mesure d’accueillir les délégations les plus importantes. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir attendu puisque le sommet, qui devait avoir lieu en 2006, a été reporté de deux ans ! Dans l’entourage du secrétaire général de l’OCI, Ekmeleddine Ihsanoglü, on racontait mi-amusé, mi-consterné, que le roi Abdallah avait sérieusement songé à convoquer le sommet à Djeddah. Il a fallu que le président Wade supplie littéralement son homologue saoudien pour qu’il renonce à cette mauvaise idée.


La mauvaise humeur saoudienne


Mais le malheureux Abdulaye Wade n’était pas au bout de ses peines. Il apprend il y a quelques semaines qu’Abdallah ne viendra pas. Il en est malade et répète à l’envi qu’il va tout annuler, qu’il ne veut plus du sommet. Il faut toute la force de persuasion de son entourage pour qu’il finisse par changer d’avis.
Les retards de quelques chantiers suffisent-ils à expliquer la mauvaise humeur saoudienne ? Du côté sénégalais, on en doute et on n’hésite pas à rejeter sur le vilain "frère" marocain la responsabilité du camouflet infligé au Sénégal par l’Etat le plus riche de l’OCI. Le contentieux entre Dakar et Rabat s’est en effet alourdi ces derniers mois avec la participation du Parti socialiste sénégalais au congrès du Polisario puis la décision de Dakar de reprendre le contrôle à 75% d’Air Sénégal International, compagnie dans laquelle la RAM (Royal Air Maroc) détenait jusqu’ici 51% des parts. Les accusations sénégalaises de mauvaise gestion marocaine ont beaucoup agacé à Rabat. Ce qui se murmure avec insistance à Dakar, c’est que les Marocains ont savonné la planche sénégalaise et convaincu Ryad de réduire le niveau de sa représentation. Mohammed VI lui-même s’est bien gardé d’assister à la séance d’ouverture. Si cela n’avait tenu qu’à lui, il se serait volontiers dispensé de cette conférence mais le Maroc, Sahara Occidental et business obligent, ne pouvait faire l’impasse. Néanmoins pour "marquer le coup", Mohammed VI, comme il est coutumier du fait — ce type de réunions l’ennuie profondément — est arrivé plusieurs heures après l’ouverture du sommet.
Hormis ces mauvaises manières entre "Etats frères", participants et journalistes ont été frappés par l’incroyable dynamisme du président sénégalais — officiellement 82 ans mais peut-être plus ! — qui n’a pas hésité à raccompagner un à un les 29 chefs d’Etat présents. Peu de jeunes auraient tenu le coup ! De l’avis général, le président aurait été "dopé" par son médecin personnel qui ne l’a pas lâché d’une semelle durant tout le sommet.


Les vapeurs diplomatiques des chefs d’Etat


On attendait aussi beaucoup de la rencontre entre le Tchadien Idriss Deby et le Soudanais Omar Béchir. On a sans doute eu tort. Glissons sur les nombreuses heures passées par la presse à poireauter pour finalement apprendre que Omar Béchir, "fatigué" par son voyage et souffrant de "maux de tête", a demandé un report au lendemain de sa rencontre avec son voisin. Le visage fermé de Ban Kim Moon, secrétaire général de l’ONU et d’Omar Bongo, venu comme "facilitateur", faisait peine à voir…
Le lendemain, Déby et el Béchir, "réconciliés" , se sont retrouvés autour d’une petite table ronde, installée, on ne sait trop pourquoi, sur les marches du palais présidentiel, pour se donner l’accolade et signer un énième accord. Le visage crispé d’Idriss Déby et le sourire carnassier d’el Béchir en disaient long sur cette réconciliation de façade. Pour Abdulaye Wade, effet d’annonce ou pas, l’essentiel était sauf.
Pour les pays africains les plus démunis et les plus endettés, la déception est une nouvelle fois grande. Ces pays continueront à payer au prix fort leur pétrole en attendant que les plus riches aient fini de "réfléchir", comme ils n’ont cessé de le répéter, aux meilleurs moyens d’aider les plus défavorisés. Les 57 pays se sont simplement contentés de rappeler aux pays donateurs d’alimenter, comme ils s’y étaient engagés, le Fonds islamique de solidarité créé en 2006. Encore un petit effort : à 120 dollars le baril, les dix milliards de dollars devraient être atteints fin 2009. Pour l’heure, les engagements se limitent à 2,3 milliards, dont un milliard de l’Arabie saoudite. Quant à l’effacement de la dette, le groupe africain de l’OCI continuera à attendre.
En revanche, après d’interminables palabres, la charte, qui n’avait pas été modifiée depuis 1972, a été dépoussiérée et mise au goût du jour. Un document de 39 points adopté à l’unanimité servira de feuille de route pour la Oumma, la communauté musulmane. Vaste programme. L’islamophobie (caricatures, harcèlements subis par les musulmans) et le terrorisme ont beaucoup préoccupé l’OCI.
Mais au-delà du contenu de la nouvelle charte, un catalogue de voeux pieux, l’essentiel pour le président sénégalais était que le texte soit signé à Dakar. Ce n’était pas évident. L’Egypte, prochain pays organisateur, et d’autres pays soi-disant "frères", auraient souhaité que la charte version 2008 soit signée ailleurs qu’à Dakar. Président pour trois ans de la Conférence islamique, Abdulaye Wade, se sent désormais investi d’une mission planétaire. Non seulement, il fera tout pour rapprocher Israéliens et Arabes mais se tournant vers l’Amérique latine, il s’est dit prêt à contribuer à la libération d’Ingrid Betancourt. « Après tout, a-t-il dit, Sarkozy l’a bien fait ! ».
Source : bakchich.info

vendredi 21 mars 2008

FRANCE-AFRIQUE:Bongo et Sassou auraient exigé la peau de Bockel


(Avec l’Afp) - Le limogeage du secrétariat d’Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel serait lié à des pressions exercées par des chefs d’Etat africains sur l’Elysée. Une source diplomatique à Paris a indiqué à l’AFP qu’"il y a eu des pressions de chefs d’Etat africains au plus haut niveau pour avoir la tête de Bockel", citant le Congo et le Gabon.
Un ministre français ayant requis l’anonymat n’a pas exclu mercredi "qu’il y ait eu des pressions, notamment d’Omar Bongo, pour faire partir Bockel du Quai d’Orsay". M. Bockel avait lui-même indiqué en février, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique qu’"il y a eu, en effet, quelques coups de fil" de chefs d’Etat africains ou de leur entourage à l’Elysée, après son discours sur la Françafrique.
Jean-Marie Bockel a affirmé jeudi "ne pas retirer un mot" de ce qu’il avait pu dire sur les relations entre la France et les régimes africains au secrétariat d’Etat à la Coopération, récusant toute idée de "rétrogradation" dans son passage à celui des Anciens combattants. "Je ne retire pas un mot de ce que j’ai pu dire dans mes fonctions. Je considère que ce que j’ai pu faire et dire a été utile et que mon passage n’aura pas été indifférent et que j’aurai modestement contribué à ce changement de la relation entre la France et l’Afrique", a déclaré MM. Bockel lors de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur aux Anciens combattants Alain Marleix. "J’ai fait du bon travail à la Coopération. Tout ce que j’ai pu dire a toujours été soutenu et conforté par le président de la République notamment dans son discours du Cap", lors duquel Nicolas Sarkozy avait annoncé fin février son intention de renégocier tous les accords militaires de la France en Afrique, a ajouté M. Bockel.
Jean-Marie Bockel, né le 22 juin 1950 à Strasbourg, est un avocat et un homme politique français. Ancien membre du parti socialiste, il a été secrétaire d’État auprès du ministre du commerce entre 1984 et 1986 dans le gouvernement de Laurent Fabius, puis a été élu maire de Mulhouse en 1989, et sénateur du Haut-Rhin en 2004. La dernière fonction qu’il a exercée est celle de secrétaire d’État chargé de la Coopération et de la Francophonie auprès du ministre des Affaires étrangères du gouvernement Fillon.

COMMENTAIRE DU JOUR:Vaines diatribes

Non, il n’y a pas une République des Journalistes ! Il n’y en aura jamais ! Comme nous n’aurons pas une République des Magistrats encore moins de Mollahs, ni d’ailleurs d’aucun segment, groupe, groupement, ligue ou autres associations de la société. La République, une et indivisible, est et sera celle de tous. De tous quêtant tous les jours plus d’harmonie pour une Nation en perpétuelle construction. Travaillant à produire plus de richesses pour plus de bonheur pour ses enfants, ses femmes, ses hommes et ses vieux.
Le Sénégal a jusqu’ici trouvé les moyens de négocier intelligemment son évolution sociale qui, touchons du bois, se passe sans grands accros, ni chocs déstructurants. Le Wolof et le Sérère, le Peulh et le Diola, le Mandingue, le Balante et le Bassari vivent en bonne entente. Chrétiens, musulmans, pangolistes et autres ceddo vivent leur foi en partageant l’espace en toute bonne foi et dans l’harmonie. N’avons-nous pas des cimetières mixtes où dorment côte à côte pour un repos éternel, chrétiens, musulmans et animistes ? L’étranger est roi au Sénégal. C’est connu et chanté. Si l’on excepte la question casamançaise qui est complexe certes, mais semble résulter contingentement d’une approche inappropriée des différences culturelles et sociétales de la part de l’Etat central et de ses cadres dont certains ont aidé grandement à l’exacerbation de la frustration de populations de cette partie du Sénégal, la marche du pays est globalement caractérisée par la symbiose de ses communautés, par le commerce clairvoyant de ses différents segments. Cela est un acquis que nul n’a le droit de remettre en cause. Encore moins les journalistes.
Est-ce pour rappeler un tel sacro-saint principe, que le porte-parole du Khalife général des Tidianes de Tivaouane, Abdoul Aziz Sy « Junior » a fait sa sortie du mercredi 19 mars dernier contre les journalistes coupables à ses yeux de véhiculer des « contrevérités » susceptibles certainement de créer la dysharmonie, de braquer le pouvoir central contre une communauté, la sienne ? De susciter incompréhension entre les confréries ? D’indexer Tivaouane comme ville rebelle ?
Si ce sont là les raisons, la véhémence du propos tout autant que la légèreté avec laquelle il a modulé les faits en atténue assurément la portée pédagogique. Nous doutons cependant, que la diatribe du marabout à l’encontre de la presse procède simplement d’un souci didactique et formateur. Nous ne pouvons en effet ne pas relever la simultanéité de la sortie de l’homme de Dieu et la réplique « farbienne » qui, elle, confirme néanmoins le compte-rendu des journalistes, même si elle cherche à en minimiser la portée informative et tente d’en donner une autre lecture qui arrangerait certainement ses desseins politiciens. Farba Senghor, le ministre des Transports aériens, Secrétaire national chargé de la mobilisation du Parti démocratique sénégalais (Pds), a été cependant bien compris. « (…) Un tel comportement ne rend pas service au milieu religieux qui doit se déterminer par rapport à de tels agissements (…) », lit-on dans son communiqué parvenu aux rédactions et daté du 18 mars 2008. Tout est dans ce bout de phrase. Par la voix de Abdoul Aziz Sy Junior, on s’est alors « déterminé » dès le lendemain, mercredi 19 mars à Tivaouane. Sur le dos des boucs émissaires les plus indiqués de la République : la presse. « Junior » à la suite de Me Abdoulaye Wade, président de la République, protecteur des Arts et des Lettres, est libre de ravaler la presse de son pays. Il a d’autres canaux d’information certainement qui lui permettent de s’en passer. A-t-il le droit pour autant du haut de sa chaire de désigner à la meute assoiffée des proies sans défense ? Déjà des « forumistes » sur le Net menacent la corporation.
Pourtant, on est en droit d’attendre et d’entendre le marabout sur la question de la pratique religieuse au Sénégal. On fête trois à quatre tabaski chaque année, autant pour la Korité, nous ne nous accordons jamais sur l’apparition du croissant lunaire. On en regrette même le colon qui nous avait imposé heures de prière et jours de célébration de nos fêtes religieuses et nous avions suivi…docilement. On aurait aussi aimé entendre le guide de nos âmes se prononcer sur l’émigration clandestine, sur le renchérissement et la rareté des denrées de grande consommation. Sur la paupérisation des masses laborieuses, sur la bonne gouvernance. Qui avait traité « d’idiot » celui qui n’avait pas voté « socialiste » aux élections législatives de 1988 ? En cette nuit de la célébration de la naissance du Prophète des musulmans, Paix et Salut sur Lui, le prophète… du Sopi a-t-il fait de nouveaux adeptes ? La transhumance religieuse se serait-elle opérée ?
Le marabout et tous les autres qui appellent à casser du journaliste depuis quelque temps pour plaire au prince doivent se convaincre que dans tout système démocratique, dont le nôtre, les dispositions de la loi fondamentale sont faites de sorte que « le pouvoir arrête le pouvoir ». Ce qui théoriquement constitue une garantie des droits et devoirs du citoyen. On sait hélas, que tel n’est toujours pas le cas. La presse, actrice à part entière du processus démocratique au Sénégal est un rempart pour le citoyen. N’en déplaise. Ce rôle social le conduit à révéler au grand public, ce qu’on cherche à lui cacher. Elle s’évertue également à faire reculer l’obscurantisme qui perpétue les systèmes « claniques ».
Elle oblige ainsi ceux qui agissent au nom de l’Etat et d’autres acteurs de la vie politique à se soumettre aux lois et règlements qui régissent leurs activités de tous les jours. Il reste certes que la presse en l’état actuel de son professionnalisme ne s’acquitte pas souvent sans reproches de cette mission. Elle a besoin d’actions de renforcement de capacités, de formation adéquate et continue. Mais cela n’est nullement une raison de casser du journaliste à chaque manifestation publique. Et les vaines diatribes discréditent plus leurs auteurs, qu’elles ne contribuent à l’assainissement des mœurs… « journalistiques ».
Madior FALL (Sud quotidien)

MOUSTAPHA SY SUR LES HUES CONTRE Me WADE:« Il appartient au destinataire du message d’en tirer les leçons »


Tivaouane d’El Hadji Malick Sy est belle et bien la ville où le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade a été hué le lundi 17 mars. Les pierres qu’il a essuyées véhiculent un message et il appartient aux autorités d’en tirer les leçons. C’est en substance ce que l’on peut retenir de la sortie de Serigne Moustapha Sy, responsable moral du Dahiratoul des moustarchidina wal moustarchidaty (Dmwm) hier, jeudi 20 mars au champ de course de cette Cité religieuse.
Tivaouane - La 106ème édition du « Gamou » de Tivaouane, commémorant la naissance du Sceau des Prophètes, Mohamed (Psl) a vécu. La ville de Seydi El Hadji Malick Sy aura été le centre d’attraction de nombreux fidèles venus de divers horizons. Dans cette Cité religieuse, en plus des « zawiya » (mosquées) d’El Hadji Malick Sy et Serigne Ababacar Sy, qui ont refusé du monde, le champ de course a été aussi un lieu de convergence de dizaines de milliers de talibés. Là, c’est la Dahiratoul moustarchidina wal moustarchidaty (Dmwm) qui organise le « mawlid nabi ». Le responsable moral de ce mouvement, Serigne Moustapha Sy, qui s’entretient avec les disciples chaque lendemain de « Gamou », a sacrifié à la tradition.
Cette cérémonie a été un prétexte pour lui, de s’inscrire en faux contre la sortie au vitriol d’Abdou Abou Aziz Sy « Junior » démentant l’information selon laquelle le président de la République, Me Abdoulaye Wade a essuyé des hués lors de sa visite au Khalife général des « Tijanes », lundi 17 mars dernier. Devant une foule nombreuse de fidèles qui écoutaient religieusement, Serigne Moustapha Sy a confirmé que « la ville où Me Wade a été hué est belle et bien Tivaouane d’El Hadji Malick Sy ». Selon lui, hormis le langage, la prière, les pierres aussi véhiculent un message. C’est pourquoi il n’y a pas lieu de dramatiser, ni de réagir suivant sa colère contre cet acte. « Il faut réagir avec esprit et tirer toutes les leçons de ce geste des populations. Et il appartient aux destinataires, les autorités d’en tirer les enseignements et de faire en sorte qu’ils ne soient plus surpris par un message pareil ». Et le guide religieux de citer en exemple la sagesse du Prophète Mohamed face à la réaction hostile des populations de Taïf avant de mettre en garde en ces termes : « il ne faut pas se jouer de la vie, de l’âme de l’autre si l’on veut éviter qu’on se joue de la sienne ».
L’avocat défenseur de la presse est largement revenu sur les maux qui gangrènent notre société. Ils ont pour nom la crise de personnalité, la perte des valeurs, l’amalgame, la calomnie… Pour Serigne Moustapha Sy, au Sénégal, l’on fait trop de bruits, de lectures du Coran. Or l’esprit, le cœur, le sens de ce livre Saint est différent de lettres lues. Suffisant pour qu’il en appelle à l’unité des cœurs. « L’unité des cœurs pour la paix et la concorde a plus d’effet que ces nombreuses prières, ces longs chapelets, ces lectures de Coran ». Dans le même ordre d’idées, il a proposé aussi comme remède la légalité, l’entretien de relations sincères et honnêtes avec les hommes, à l’image des liens qui unissaient nos parents et chef religieux. « Vouloir rompre ces relations humanitaires qui vont au-delà du cadre familial, de la religion, c’est s’attirer la colère des gens ».
Toutefois, la réalisation de ces recommandations suppose un changement de mentalité, de la patience et de la simplicité a-t-il conseillé. C’est pourquoi Moustapha sy invite également à dépasser les discours élémentaires, le verbe facile en vue de la construction de la société. Et, l’édification d’une société digne de ce nom passe par la prise en considération de quatre catégories de personne que sont les vieux, les jeunes, les femmes et les étrangers. « Celui qui néglige ces quatre personnes dans la construction d’une société échoue. Un cas d’école, le Prophète Mohamed (Psl) a bâti la sienne en tenant compte de ces quatre couches qui étaient représentés respectivement par Abu Bakr, Aliou, Khadidia et ZaÏd » a-t-il fait remarquer.

ATTAQUES CONTRE LA PRESSE: Le Synpics n'exclut pas de porter plainte contre Abdoul Aziz Sy "Junior"


Le bureau du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) s’est réuni ce vendredi 21 mars 2007 pour statuer sur l’affaire Serigne Abdou Aziz Sy « Junior ». Le marabout s’en était violemment sur la corporation des journalistes lors de la cérémonie officielle du Gamou de Tivaouane, traitant ces derniers d’avoir menti en rapportant que le président Wade a essuyé des huées relayées par la presse. Le Synpics contre-attaque en décidant de porter plainte contre le porte-parole du Khalife général des Tidiane Sy, selon la Rfm.
« Le Bureau exécutif national du Synpics vient de statuer sur le cas Abdou Aziz Sy Junior. Au cours de nos délibérations, nous avons retenu de sortir un communiqué et nous avons également convenu de nous réserver le droit de porter plainte pour injures publiques et calomnies », annonce Diatou Cissé Badiane, secrétaire générale du Synpics qui donne la nouvelle.
Diatou Cissé Badiane qualifie de "grave" la sortie d’Abdoul Aziz Sy "Junior", porte-parole du Khalife général de Tivaouane qui a durement chargé la presse sénégalaise. "Cela consiste presque à livrer gratuitement, je pèse bien mes mots, gratuitement la presse à la vindicte populaire. Nous pensons que nous devons prendre des mesures urgentes et rigoureuses pour nous protéger en tant que corporation, pour que cessent tous ces procès en sorcellerie contre la presse", ajoute-t-elle.
Pour la secrétaire générale du Synpics, "il est temps qu’on puisse prendre des mesures fermes pour que cette diabolisation tous azimuts de la presse puisse être stoppée net". Car, poursuit-elle, "on ne peut pas nous accuser de déstructurer la Nation sénégalaise, parce que nous faisons aussi partie de la nation sénégalaise. Nous revendiquons notre part de participer à l’œuvre de construction nationale, nous revendiquons aussi notre part de citoyens responsables, aussi responsables que tous ceux qui s’activent dans l’espace public sénégalais".
Diatou Cissé Badiane relève aussi "le contexte présent", marqué par "une intolérance notoire vis-à-vis de la presse, alimentée par une catégorie d’acteurs, particulièrement des hommes politiques et des marabouts".
Parmi les décisions retenues par le Ben du Synpics, "la rediffusion par les confrères de l’élément des huées essuyées par le président de la République". Elle invite les journalistes à se conformer à cette décision prise par le Synpics car « un journaliste n’a que sa crédibilité et là, on a été attaqué quand même dans notre crédibilité, parce qu’on a voulu insinuer que Abdoulaye Wade n’a pas été conspué à Tivaouane".
Le mot d’ordre est clair : "afin que nul n’en ignore, nous demandons à toutes les radios, si possible au courant de cette journée d’aujourd’hui, ce vendredi, de pouvoir rediffuser le reportage incriminé, parce que je pense que nous avons à rétablir notre crédibilité. Un journaliste, lorsqu’on le traite de menteur, on gomme quelque part son honneur et on ne saurait l’accepter », martèle Diatou Cissé Badiane.

HUEES CONTRE WADE A TIVAOUANE: Abdoul Aziz Sy « Junior » se décharge sur la presse


Le porte-parole du Khalife général des Tidianes (l’une des plus grandes confréries du Sénégal) de Tivaouane Abdoul Aziz Sy « Junior » a fait une sortie au vitriol contre les journalistes ce mercredi à quelques heures de la célébration du Maouloud (naissance du Prophète Mahomet).
Dans un discours prononcé devant de nombreux fidèles, la délégation gouvernementale dirigée par Me Ousmane Ngom, ministre de l’Intérieur, des membres du corps diplomatique établi au Sénégal et de représentants des autres confréries du Sénégal, « Junior » a durement chargé la presse en wolof l’accusant de véhiculer des « contrevérités ».
Le porte-parole du khalife a fustigé le compte-rendu fait par la presse sur la dernière visite de Me Abdoulaye Wade à Tivaouane, ce lundi. Le président Wade avait été conspué par des habitants de la ville religieuse qui ont scandé des slogans dénonçant le coût exorbitant des denrées de première consommation comme le riz, l’huile, etc. Abdoul Aziz Sy « Junior » a nié qu’il y a les huées adressées au chef de l’Etat. Il a esrtimé mensonger les informations livrées par la quasi-totalité de la presse (écrite et parlée). « Qu’on nous laisse tranquille et qu’on ne m’appelle plus pour vérifier des informations », a mis en garde Abdoul Aziz Sy « Junior » qualifiant les journalistes de « nullards, coupable de faute de langue ». Et tutti quanti…
C’est dire que le ministre Farba Senghor a été très bien entendu. Dans un communiqué publié mardi où il a indexé des « personnes malintentionnées et politiciennes » d’être derrière ce considère comme de « prétendues les huées », Farba Senghor, a noté qu’« un tel comportement ne rend pas service au milieu religieux qui doit se déterminer par rapport à de tels agissements ».
Vingt quatre (24) heures seulement après la déclaration du ministre des Transports terrestres et aériens, le porte-parole de Serigne Mansour Sy enfourche la trompette. A la différence que Farba Senghor a avancé que c’est « un groupe de jeunes talibés âgés de 10 à 13 ans » qui scandaient, à l’en croire, « Idy ! Idy ! Rewmi ! Rewmi ! » en direction de Wade et de sa délégation, Abdoul Aziz Sy « Junior » nie tout confondant tous les journalistes les mêmes diatribes et les accuse de « semer la discorde dans le pays ».

jeudi 20 mars 2008

WADE SE PAIE UN NOUVEL AVION: L’Airbus présidentiel bientôt à Dakar


Le nouvel avion présidentiel bientôt à Dakar. C’est l’hebdomadaire "Nouvel Horizon" qui donne l’information dans sa dernière livraison (exceptionnellement dans les kiosques depuis ce mercredi). L’hebdomadaire de la Sicap révèle que l’avion est positionné au Maroc.
L’actuel régime attendrait juste le moment le plus propice pour faire atterrir à Dakar le nouvel appareil du président de la République.
Le contexte présent marqué au Sénégal par le renchérissement des denrées de première nécessité ne serait pas favorable à l’arrivée à Dakar du Boeing présidentiel. "Nouvel Horizon" voit là d’ailleurs la principale raison du retard accusé dans la réception effective de l’Airbus 319.
Le coût d’acquisition de l’appareil est estimé à environ 50 milliards Cfa, selon l’hebdomadaire.
L’Airbus A319 est le dérivé raccourci de l’A320. Selon le site d’Airbus visité par nettali.com, beaucoup de compagnies aériennes l’ont intégré à leur flotte court/moyen-courrier afin d’adapter encore plus leur capacité à la demande.
L’Airbus 319 a une capacité de 107 à 129 passagers, selon la même source.

KARIM WADE SUR L'AVENIR DE L'ANOCI:"Je ne sais pas encore, c’est au président d’en décider"


Karim Wade, président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale pour l’organisation du 11ème sommet de l’organisation de la conférence islamique (Anoci), tenue les 13 et 14 mars derniers, « ne sais pas encore » ce qu’il fera.
Dans un entretien accordé à L’Expansion publié ce mercredi, le fils du président de la République pense que c’est à ce dernier d’en décider.
« Pour l’instant, il nous faut encore tirer le bilan et rendre les comptes », déclare toutefois Karim Wade considéré comme le « dauphin putatif » de son père. Le fils du président de la République ajoute pourtant que qu’il reste des fonds à l’Anoci pour « poursuivre la modernisation de la ville (Dakar) », avançant que la question des embouteillages « n’est réglée qu’à moitié ». « On aimerait régler définitivement le problème d’ici un an grâce aux 205 millions d’euros qu’il nous reste », précise-t-il.
Le président du conseil de surveillance pense en outre que les retombées du sommet sont « considérables », notant que le Sénégal a profité de ce sommet pour moderniser ses infrastructures routières et hôtelières. Selon Karim Wade, « 570 millions d’euros ont été mobilisés auprès de privés nationaux et internationaux. Dont 220 millions pour les routes afin de faciliter la mobilité au sein de Dakar et de sa région (…) Quatre-vingt-dix kilomètres de routes ont été construites : des voies rapides, une voie de dégagement au nord, des tunnels, des ponts… », énumère-t-il, ajoutant que « 280 millions ont été levés pour la construction de cinq hôtels de standing, qui devraient être livrés d’ici 4 à 6 mois ».
De l’avis du chef de Karim Wade, le Sénégal a choisi de diversifier ses sources de partenariat économique face à « un retrait de la France et à un désintérêt de l’Europe pour le continent africain, cela ne doit pas nous arrêter ».

mercredi 19 mars 2008

KHALIFA SALL, MEMBRE DE LA DIRECTION DU PS: "Je suis pour le combat de rue"

Après Barthelémy Dias et Abdoulaye Willane qui a annoncé un autre style d’opposition, c’est au tour de Khalifa Sall de bander les muscles. Il a fait une déclaration musclée à la Préfecture de Dakar hier, alors qu’il était venu déposer la déclaration de "Siggil Senegaal", fustigeant le rapport des élections.

Khalifa Sall, membre du bureau politique du Parti socialiste (Ps) estime en effet que l’opposition a aujourd’hui atteint ses limites objectives. "On nous traite de mous et ça commence à se vérifier", regrette-t-il. A l’en croire, la seule alternative qui reste, "c’est la confrontation : "je suis pour le combat de rue", a-t-il ajouté.

La question, est selon Khalifa Sall, d’avoir des initiatives dès maintenant, car explique-t-il, lorsque Me Wade organisait ses marches, il n y avait pas 40 personnes, mais par effet d’entraînement, les foules suivaient". Khalifa Sall estime qu’il y a aujourd’hui urgence à mobiliser les populations sur des problèmes comme la hausse du coût de la vie".

Doudou Issa Sall également du Bp du Ps soutient le même argumentaire ; "nous allons dans la ru. Les jeunes vont s’organiser. Ils sont prêts...Après le Maouloud, on nous entendra", déclare-t-il.

SENEGAL : TRADUIT DANS LE CONSEIL DE DISCIPLINE:Le magistrat Diallo Yade blanchi

Aucune charge n’a en effet été retenue contre alors que Diallo Yade était soupçonné d’avoir livré des informations à la presse sur les affectations des magistrats qui devaient être validées par le Csm. Et c’est dans ce cadre qu’il avait été entendu par l’Inspection générale de l’administration de la magistrature (Igaj) de même que les responsables du journal L’As dont le directeur de publication Mamadou Thierno Talla et Cheikh Omar Ndao, rédacteur en chef dudit quotidien. L’Igaj voulait connaître l’identité de la source du journal. Mais la direction de L’As est resté intraitable sur cette affaire qui a eu lieu au début du mois de février.

L’Igaj avait ouvert une enquête depuis un mois et demi sur instruction du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy. Les résultats des investigations des magistrats ont été mises à la disposition de cette cour bien spéciale dans laquelle on retrouve les têtes de file des juridictions les plus importantes au Sénégal.

A noter que l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) s’est fendu hier d’un communiqué posté à nettali.com pour mettre en garde les autorités politiques et judiciaires. En effet, indique le Bureau exécutif de l’Ums, « le Garde des Sceaux vient de traduire, devant le Conseil de Discipline, un magistrat à qui est imputé la responsabilité des « fuites » révélées par la presse et concernant la préparation d’une réunion du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) marquant ainsi tout le flou qui entoure la gestion de la carrière des magistrats ». Et de mettre en garde les autorités politiques et judiciaires « quant aux conséquences néfastes que pareils dérapages peuvent engendrer ». L’Ums estime ainsi « la décision est inacceptable », qui refuse dans la même veine « qu’un magistrat soit le bouc émissaire d’un système vide, laxiste et injuste ».

L’Ums estime que là n’est pas le vrai débat et indexe précisément « la non tenue des réunions du CSM depuis plus de deux ans, l’instrumentalisation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et sa transformation en organe de règlement de comptes et de placement d’une clientèle acquise à la cause du pouvoir politique ». Selon les termes du communiqué, l’organe exécutive de l’Ums met aussi en garde le pouvoir contre « les projets d’affectation qui ne reflètent que la volonté démesurée de certaines autorités de récompenser la docilité de quelques magistrats irrespectueux de leur serment et des devoirs d’indépendance qui en découlent » et « les projets d’affectation visant à sanctionner des magistrats intègres ayant fait de leur indépendance l’essence de leur existence ».

mardi 18 mars 2008

VISITE DU CHEF DE L'ETAT A TIVAOUANE: Wade fortement hué par la foule en furie


Le Président Wade a été hué par une foule en colère qui criait son ras-le-bol au sujet de la hausse des prix des denrées de première nécessité. C’était hier, lundi 17 mars, à Tivaouane, lors de sa visite au Khalif général des Tidiane, Serigne Mansour Sy. La police était même obligée de lancer des fumigènes pour disperser la foule.
Le président de la République, Me Abdoulaye Wade n’oubliera pas de sitôt la journée d’hier, lundi 17 mars, passée à Tivaoune pour les besoins de la visite rendue au Khalif Général des Tidianes, à quarante-huit heures du Maouloud.Une foule impressionnante, qui l’attendait à sa sortie de son entrevue avec le Khalif général des Tidianes, Serigne Mansour Sy, a crié sa colère face à la flambée des prix des denrées de première nécessité.Les cris de : “gorgui”, « gorgui » sont noyés dans un océan de “thieb bi cherna”, « thieb bi cherna »(le riz est cher), mêlés à des huées qui en dissent long sur le ras-le-bol des populations qui souffrent le martyre d’une hausse en cascades des prix des denrées. Amère, la foule ne pouvait supporter le ballet des rutilants véhicules qui formaient le cortège présidentiel, face à la misère devenue le pain quotidien des Sénégalais d’en bas. “C’est avec ces voitures que rentrerez en enfer, espèce de voleurs » crient, fous de rage, certains manifestants dans la foule.
Comme si cela ne suffisait pas. La foule a voulu accompagner, par des huées, le Chef de l’Etat au domicile de Aziz Sy Junior. C’est en ce moment qu’interviennent les forces de l’ordre pour mettre un terme à cette procession, en lançant des fumigènes. Soudain, c’est la panique qui s’empare de cette foule en colère. Dans le sauve-qui-peut, des manifestants ont été piétinés. Mais il y a eu plus de peur que de mal.
Rappelons que le président de la République est venu rencontrer le Khalif Général des Tidianes pour lui parler du Sommet de l’Oci et de l’argent des Arabes qui a permis, dit-il, de financer, entre autres, les infrastructures. Me Wade a remercié « les religieux dont les prières ont permis le déroulement et la réussite du sommet ». Le Chef de l’Etat a promis, comme Touba - de construire une grande Mosquée à Tivaouane. Abdoul Aziz Sy junior aurait choisi le site de Diaksao où le regretté Dabakh avait vu le jour.
Précisons que Me Wade a fait le déplacement de Tivaouane avec son fils, Karim et le ministre garde des Sceaux, Cheikh Tidiane Sy qui étaient tous dans le véhicule du président de la République.
Soulignons que le Président Wade a eu presque les mêmes problèmes avec les populations Tivaouanoises lors de l’inauguration de l’Hôtel de Police de Tivaouane, qui s’est déroulée en pleine crise des Ics.
Ce n’est pas un hasard si le Président et ses alliés ont perdu, lors de la dernière présidentielle, dans les communes de Tivaouane et de Thiès.

PROMOTION DES LOGICIELS LIBRES AU SENEGAL:L’instauration de journée nationale souhaitée


La promotion des logiciels libres ou logiciels dont la manipulation ou la transformation est permise, se pose comme alternative dans la course pour la résorption de la fracture numérique. Pour la pérennisation de leurs acquis, l’instauration d’une « journée nationale du libre » est suggérée dans l’optique de créer un cadre de concertation structuré et élargie.
Le secrétaire général du ministère des infrastructures, des transports terrestres, des télécommunications et des Tic, Bassirou Guissé, a suggéré l’instauration, au niveau de chaque pays, d’une « journée nationale du libre ». Une proposition faite à l’ouverture de la 3ème Conférence africaine de logiciels libres (Idelo) que la Fondation africaine des logiciels libres et sources ouvertes (Fossfa) a ouvert, ce lundi 17 mars à Dakar.
Cette proposition de Bassirou Guissé, venu représenté Habib Sy, son ministre de tutelle, cherche à pérenniser les acquis pour qu’à l’image de la fête de l’internet, que la journée nationale du libre soit l’occasion de créer un cadre de concertation entre les différents acteurs de la société de l’information. Le secrétaire général du ministère des infrastructures, des transports terrestres, des télécommunications et des Tic, incite à l’organisation d’activités associant l’administration, les associations citoyennes et les acteurs industriels concernés par le thème « des logiciels libres au service du développement économique et social ». A son avis, « cette démarche va permettre, au delà de l’utilisation d’outils libres, que les valeurs de l’information libre contribuent à transformer nos modes de travail, à nous rendre plus autonomes et plus responsables ».
Sur la même lancée, la présidente de Conseil à la Fossfa, Mme Nnenna Mwakanma, de faire remarquer que le logiciel libre et contraire à celui propriétaire qui, selon elle, ne permet pas de savoir ce qui est dans le serveur de l’ordinateur et ne donne pas la possibilité d’être manipulé, changé, transporté sur CD, recréé à partir de l’existant… A travers cela, Mme Mwakanma y voit la manière de faire de l’Afrique communautaire avec le logiciel libre qui permet le partage, la distribution sans payer de frais. « Quand nous parlons de logiciel libre, nous nous inscrivons légalement. L’idée véhiculée derrière tout cela est que l’information est un droit, les logiciels doivent être également un droit et nous devons pouvoir les acquérir sans beaucoup payer pour ensuite avoir le plein droit pour le modifier ».
Ce qui, à son avis, veut dire que : « si quelqu’un achète un logiciel qui est originalement en anglais, qu’on lui donne la liberté de le traduire sans contingence en wolof ». Le représentant de l’Ucad à la cérémonie d’ouverture de l’Idlelo 3 considère, pour sa part, considère les logiciels libres comme étant une opportunité pour les pays en développement de résoudre la fracture numérique. A l’en croire, grâce aux logiciels libres, l’université a pu mettre en place un réseau fiable. Sur cette lancée, le représentant de l’institut allemande Inwent a annoncé un nouveau programme que sa structure lancer pour l’utilisation des logiciels libres chez les Petites et moyennes entreprises (Pme). Un programme qui, à l’en croire, se fera à travers des réseaux.
La Conférence africaine des logiciels libres et sources ouvertes (Idlelo) de Dakar, rencontre du monde africain du libre, se tient pour la première fois dans un pays francophone dans l’optique de promouvoir, former, exposer tout ce qui est logiciel libre. Le secrétaire général du ministère des infrastructures, des transports terrestres, des télécommunications et des Tic, Bassirou Guissé de rappeler que « le gouvernement s’est engagé depuis plusieurs années à intégrer les logiciels dans la culture de l’informatique de l’État et des citoyens, notamment à travers le projet de l’Intranet gouvernemental et l’enseignement de l’informatique dans les universités ».

lundi 17 mars 2008

CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE: Le magistrat incriminé jugé ce lundi par une cour spéciale

Bras de fer entre le ministre de la Justice garde des Sceaux Cheikh Tidiane Sy et les magistrats réunis autour de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). C’est en effet ce lundi que le magistrat Diallo Yade du ministère de la Justice va faire face au Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature.
Diallo Yade est soupçonné d’avoir livré des informations à la presse sur les affectations des magistrats qui devaient être validées par le Csm. Et c’est dans ce cadre qu’il a été entendu par l’Inspection générale de l’administration de la magistrature (Igaj) de même que les responsables du journal L’As dont le directeur de publication Mamadou Thierno Talla et Cheikh Omar Ndao, rédacteur en chef dudit quotidien. L’Igaj voulait connaître l’identité de la source du journal. Mais la direction de L’As est resté intraitable sur cette affaire qui a eu lieu au début du mois de février.
En tout état de cause, l’Igaj a bouclé son enquête depuis un mois et demi qu’elle a ouvert une enquête sur instruction du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy. Les résultats des investigations des magistrats sont mis à la disposition de cette cour bien spéciale dans laquelle on retrouve les têtes de file des juridictions les plus importantes au Sénégal.
A noter que l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) s’est fendu hier d’un communiqué posté à nettali.com pour mettre en garde les autorités politiques et judiciaires. En effet, indique le Bureau exécutif de l’Ums, « le Garde des Sceaux vient de traduire, devant le Conseil de Discipline, un magistrat à qui est imputé la responsabilité des « fuites » révélées par la presse et concernant la préparation d’une réunion du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) marquant ainsi tout le flou qui entoure la gestion de la carrière des magistrats ». Et de mettre en garde les autorités politiques et judiciaires « quant aux conséquences néfastes que pareils dérapages peuvent engendrer ». L’Ums estime ainsi « la décision est inacceptable », qui refuse dans la même veine « qu’un magistrat soit le bouc émissaire d’un système vide, laxiste et injuste ».
L’Ums estime que là n’est pas le vrai débat et indexe précisément « la non tenue des réunions du CSM depuis plus de deux ans, l’instrumentalisation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et sa transformation en organe de règlement de comptes et de placement d’une clientèle acquise à la cause du pouvoir politique ». Selon les termes du communiqué, l’organe exécutive de l’Ums met aussi en garde le pouvoir contre « les projets d’affectation qui ne reflètent que la volonté démesurée de certaines autorités de récompenser la docilité de quelques magistrats irrespectueux de leur serment et des devoirs d’indépendance qui en découlent » et « les projets d’affectation visant à sanctionner des magistrats intègres ayant fait de leur indépendance l’essence de leur existence ».

UN MAGISTRAT CONVOQUE EN CONSEIL DE DISCIPLINE: Crise dans la magistrature


L’Union des magistrats du Sénégal (Ums) est irritée par la traduction en conseil de discipline de l’un de ses membres. L’Ums dit, dans une déclaration publiée hier, dimanche 16 mars, qu’elle ne tolérera pas qu’un magistrat soit un « bouc émissaire ». Aliou Niane et son équipe réclament une réforme du Conseil supérieur de la magistrature.
La traduction d’un magistrat devant le conseil de discipline pour des « fuites » a mis les membres du Bureau exécutif de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) dans tous leurs états. « Encore une fois, le Garde des Sceaux vient de traduire, devant le conseil de discipline, un magistrat à qui est imputé la responsabilité des « fuites » révélées par la presse et concernant la préparation d’une réunion du Conseil supérieur de la magistrature marquant ainsi tout le flou qui entoure la gestion de la carrière des magistrats », a indiqué la déclaration de l’Ums que nous avons reçue hier, dimanche 16 mars.
Le bureau exécutif de l’Ums met en garde les autorités politiques et judiciaires quant aux « conséquences néfastes » que pareils dérapages peuvent engendrer et leur demande de faire preuve de plus de « retenue et de délicatesse ». « En tout état de cause, cette situation est inacceptable pour l’UMS qui ne tolérera pas qu’un magistrat soit le bouc émissaire d’un système vide, laxiste et injuste », a noté la même source.
Le président, Aliou Niane et son équipe réclament une réforme du Conseil supérieur de la magistrature afin que les membres élus par leurs pairs y soient majoritaires. Ils tiennent à une « totale » transparence des activités du Cms Le bureau exécutif de l’Ums a, par ailleurs, dénoncé la non-tenue des réunions du Cms depuis plus de deux ans et l’instrumentalisation de cette structure qui chapeaute la magistrature et sa transformation en organe de « règlement de comptes et de placement d’une clientèle » acquise à la cause du pouvoir politique. « Les projets d’affectation qui ne reflètent que la volonté démesurée de certaines autorités de récompenser la docilité de quelques magistrats irrespectueux de leur serment et des devoirs d’indépendance qui en découlent. Les projets d’affectation visant à sanctionner des magistrats intègres ayant fait de leur indépendance l’essence de leur existence », a déploré l’Ums.
Aliou Niane et ses collègues ont, entre autres à travers leur déclaration, réclamé une publication des postes à pourvoir pour une compétition juste et équitable.

mercredi 12 mars 2008

SENEGAL-OCI –OPPOSITION: «Une occasion pour démasquer Wade»

La Ummah islamique réunie à Dakar doit être informée de la véritable nature de l’homme qui l’accueille et de son régime : « un despote adepte de la ruse, peu soucieux des libertés et des droits ». Telles sont motivations des leaders du Front Siggil Senegaal qui, en conférence de presse ce mercredi, entendent ainsi participer à leur manière au sommet de l’Oci auquel ils ne sont pas conviés.

Pour Amath Dansokho (Pit) et ses co-leaders, contrairement à l’objectif 6 de la charte de l’Oci, notamment la sauvegarde des dignités et des droits nationaux, « Me Abdoulaye Wade, après avoir accéder au pouvoir par les vertus de la démocratie, dénie aux organisation politique et syndicales toute exercice de liberté consacrées, refuse la concertation avec l’opposition, y compris sur la matière électorale ».

Fort de ce constat, Bouna Manel Seck faisant lecture du texte liminaire note que « le Front Siggil Senegaal saisit l’occasion pour prendre à témoin les pays de la Ummah sur les responsabilités personnelle et entière de Wade sur toutes les conséquences que peut engendrer une telle situation ». Dans le même sens, Abdoulaye Bathily pense que le sommet est une occasion pour faire le procès de Me Abdoulaye Wade.

Toutefois, le « jallarbiste » n’a pas été tendre avec les hôtes de Me Abdoulaye Wade qu’ils qualifient de monarques. « L’Oci est un club de dictateurs mais aussi une rencontre entre la pauvreté la plus abjecte et la richesse la plus opulente », selon Bathily, qui estime tout de même « qu’il ne doit pas être une occasion pour faire la parade ».

A l’en croire pourtant, le sommet devrait constituer des moments forts de réflexion sur la situation de la Ummah. Malheureusement, se désole-t-il, c’est ce fossé au sein de la Ummah qui est à l’origine du terrorisme. « Nous dénonçons que l’Oci ne soit pas un débat pour s’occuper des problèmes du monde musulman », martèle Bathily.

Abordant l’appel de Me Abdoulaye Wade pour le dialogue politique, Amath Dansokho rétorque que « Me Wade ne veut pas réellement dialoguer avec l’opposition parce que son seul projet existentiel reste l’installation de son fils à la magistrature suprême ». D’ailleurs, prédit le leader du Pit, « toute personne qui accepte de discuter, si tu ne cautionne pas ce schéma (Ndlr, installer Karim au palais), les discussions échoueront. Même sa discussion annoncé avec Idrissa Seck, le leader de Rewmi doit entrer dans ce schéma ou bien il le boute dehors ou même en prison. Macky Sall en est un exemple ».

Madior Diouf embouche la même trompette en martelant qu’« il faut que l’opinion sache que l’opposition a reçu une lettre d’Alioune Tine avec un spécimen d’une note de Me Wade pour inviter le Front Siggil Senegaal au dialogue ». Pour lui, n’ayant pas passer par les canaux indiqués pour saisir l’opposition, « le chef de l’Etat ne s’est pas adressé au Front Siggil Senegaal et a décidé de suspendre le dialogue. »

Plan de riposte

Le plan de riposte du Front Siggil Senegaal sera âpre, selon Abdoulaye Bathily qui prévient que l’opinion découvrira au fur et à mesure qu’ils le dérouleront. D’ailleurs, la première action consistera à déposer le 18 mars des lettres de protestations contre le report au niveau de l’administration territoriale. Se refusant de dévoiler leur stratégie, le « jallarbiste » en chef est d’avis que Front Siggil Senegaal marque une différence de méthode par rapport au comportement de Me Abdoulaye Wade alors chef de l’opposition. « Nous ne voulons pas accéder au pouvoir en assassinant des personnes ou en cassant des voitures », indique le leader de la Ld /Mpt.

Aminata Mbengue Ndiaye du Parti socialiste (Ps) s’est quant à elle désolée « qu’une dame ait fait une proposition de loi pour le report des élections pendant la célébration de la journée de la femme. » Pour elle, Aminata Tall (Pds) ferait mieux de « présenter son bilan de gestion à la mairie de Diourbel que de proposer des lois pour proroger son mandat et par conséquent reporter les élections ».